Les cours du pétrole ont connu un nouvel affaissement la semaine écoulée. Cette tendance baissière des cours du baril revient notamment à la décision de l'Opep, celle de maintenir la production pétrolière dans le même quota actuel jusqu'en 2018. Les quotas de production de pétrole ont été maintenus jusqu'en mars 2018. En effet, lors d'une réunion de 24 pays producteurs au siège de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne, jeudi 25 mai 2017, le cartel a décidé de maintenir le nombre de barils produits par jour. Suite à cette annonce, les cours du pétrole ont terminé sur une chute jeudi dernier. Le prix du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, a perdu 2,46 dollars à 48,90 dollars sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex). À Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 2,50 dollars à 51,46 dollars sur le contrat pour livraison en juillet à l'Intercontinental Exchange (ICE). Un accord de réduction partiellement respecté Même si l'accord de décembre de réduire de 1,2 million de barils par jour (mbj) la production de l'Opep pour la ramener à 32,5 mbj, semble respecté (à 85%), cela ne suffit visiblement pas. Il est vrai que les non-membres de l'Opep qui avaient accepté de réduire de leur côté l'offre de 560.000 barils par jour, se sont montrés plutôt mauvais élèves (50% de réduction), notamment le premier d'entre eux, la Russie. Certes, la décision de décembre avait permis de faire remonter les prix du baril de la fourchette des 45-50 dollars à celle de 50-55 dollars, mais sans jamais véritablement pouvoir s'installer dans l'objectif des 55-60 dollars. Evolution des cours du baril Le prix du baril de pétrole Brent a perdu, en cinq séances, plus de 8% de sa valeur, revenant évoluer lundi autour des 51,5 dollars. C'est son plus faible niveau depuis la mi-décembre quand il cotait 46 dollars juste avant la décision de l'Opep de réduire volontairement son offre pour soutenir les cours. Ce brusque décrochage inquiète le marché nourrissant les doutes sur l'orientation des cours. Il a été provoqué par la publication des chiffres hebdomadaires des stocks de pétrole (et des produits pétroliers) américains qui affichaient une nouvelle hausse, la cinquième consécutive, maintenant ces stocks à leur plus haut niveau historique, soit plus de 2 milliards de barils. L'abondance de l'offre continue ainsi de peser sur les cours du brut.