Pour sortir du triptyque ATP (agriculture, tourisme et pêche), le Plan de développement régional (PDR) a identifié de nouveaux secteurs de développement pour maintenir le rythme de croissance de la région. L'agroalimentaire La région peut mieux faire Si l'économie de la région Souss-Massa a fait preuve de résilience, la consolidation des moteurs de croissance historiques semble nécessaire au renforcement de sa compétitivité. Parmi les pistes de réflexion proposées par le PDR figure le développement de l'industrie agroalimentaire. En effet, la question de la transformation et de la valorisation des productions agricole et halieutique se pose toujours avec acuité, et c'est la recherche & développement qui devrait contribuer à une production alimentaire finie. Aujourd'hui, la région dispose d'une importante industrie de transformation des produits de la mer, qui représente 20% de la production nationale; toutefois, cette filière souffre d'un déficit de compétitivité. Même constat pour l'agriculture devant l'importante production, en lien avec le Plan Maroc vert, des filières agrumicole et primeuriste. C'est pourquoi il est nécessaire de prendre des dispositions concernant la transformation et la valorisation. Tourisme Des opportunités malgré les contraintes Positionnement du produit, vétusté d'une partie du parc hôtelier, manque d'attractivité et d'animation, insuffisance des liaisons aériennes et recul de l'investissement touristique... les maux de la destination Agadir sont nombreux. Sans une stratégie de choc, il lui sera impossible de rattraper son retard par rapport à des destinations concurrentes. Ceci dit, la destination tente de récupérer son positionnement hivernal, et les touristes russes et allemands sont de retour sur la promenade d'Agadir. Malgré les difficultés relevées, la station balnéaire offre des opportunités d'investissement, notamment en ce qui concerne l'animation culturelle et touristique, le shopping, les MICE ainsi que l'industrie culturelle et le sport. L'aquaculture Une aubaine pour la région Bien qu'elle ne soit pas encore développée au niveau de la région, l'aquaculture offre des perspectives de développement après la création, en 2011, de l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA) et l'opérationnalisation de son schéma directeur de la planification ainsi que des plans aquacoles. Celui de la région Souss-Massa est essentiellement constitué de quatre zones, totalisant ainsi plus de 4.110 hectares ha et recensant 330 parcelles destinées à la conchyliculture, à la pisciculture et à l'algoculture. Un appel à manifestation d'intérêt sera lancé après finalisation et validation des études de ce plan, menées par l'ANDA avec les différents partenaires. Le secteur minier 30% du patrimoine national Le secteur minier de la région Souss-Massa représente près de 30% du patrimoine minier national. Il se caractérise par la présence d'une structure géologique variée et particulièrement réputée pour la concentration de nombreuses substances minérales, de métaux précieux, de métaux de base et d'autres substances utiles et industrielles à Taroudant, Tiznit et Tata. En témoigne le nombre des autorisations minières octroyées chaque année aux investisseurs. Par ailleurs, le secteur est soumis à plusieurs contraintes, notamment la non-valorisation des métaux dégagés ainsi que le manque de capitaux en vue de l'accompagnement du développement de ce secteur à forte valeur ajoutée. À ce titre, ce sont principalement les PME qui rencontrent des difficultés liées aux modalités de financement. S'ajoute à cela l'absence de mesures spécifiques régissant les petites exploitations minières, qui représentent plus de 25% du patrimoine minier au niveau de la région, et ce afin de leur permettre de se faire une place dans le paysage minier régional. La région veut développer L'industrie navale Le besoin en termes d'industrie navale est énorme au port d'Agadir, surtout lors de l'accostage des bateaux en période d'arrêt biologique. En effet, l'enceinte portuaire abrite la première flotte au niveau national, qui nécessite un entretien régulier (semestriel). En attendant la concrétisation du projet, plusieurs appels d'offres ont été lancés, mais sans résultat probant. Aujourd'hui, la région dispose des infrastructures nécessaires et d'un savoir-faire accumulé depuis des années. Le développement de cette industrie offre de ce fait de nouvelles opportunités pour la région. Energies renouvelables Le vent en poupe Dans le cadre du programme national de l'énergie solaire Noor, la province de Tata abritera la construction d'une centrale solaire, Noor Tata, d'une capacité de production prévue de 500 MW, dans la commune d'Akka Ighane. Deux autres petites centrales sont programmées: l'une à Tagmout, d'une capacité de 25 MW, et l'autre à Fam El-Hisn, d'une capacité de 15 MW (photovoltaïque). En dehors de Tata, d'autres provinces offre un gisement d'énergie solaire, notamment Tiznit et Taroudant.