Six sociétés de développement régionales et 25 projets prioritaires serviront d'armature à la réalisation du Plan de développement régional (PDR) présenté, jeudi dernier, dans le cadre de l'assemblée générale ordinaire de la CGEM-Souss-Massa. Le Plan de développement régional (PDR), a été présenté en avant-première jeudi dernier, à la section patronale d'Agadir, dans le cadre de l'assemblée générale ordinaire de la CGEM-Souss-Massa. En attendant l'approbation définitive du PDR par les membres du Conseil régional, prévue lors de la prochaine session de mars, cette feuille de route, qui est la 3e du genre après les moutures de 2003-2009 et 2010-2015, mobilisera une enveloppe 4 MMDH. Dans le détail, le Conseil régional compte impulser le PDR en participant à hauteur de 3,1 MMDH, soit 15% de l'investissement total. Selon Brahim Hafidi, président du Conseil régional Souss-Massa, «25 projets prioritaires serviront d'armature à la réalisation du PDR au cours des 5 prochaines années». Parmi eux, figurent la mise à niveau des établissements touristiques, la mise en place de la station de dessalement de l'eau de mer et le marché de gros à dimension régionale en plus du développement de l'aquaculture et du chantier naval, mais aussi la réalisation de la ferme solaire à Tata. Cependant, l'origine des autres financements vient essentiellement des communes de la région, les services déconcentrés et le secteur privé, mais aussi les fonds spéciaux. Sur ce dernier point, le Conseil régional a fait appel, au FEC, avec une ligne de crédit, à hauteur de 1,4 MMDH, mais avec une capacité d'endettement égale à 2 MMDH. Sur le plan des mécanismes de suivi de l'implémentation des projets du PDR, 6 sociétés de développement régionales seront lancées. Il s'agit d'une SDR dédiée au tourisme alors que les autres seront consacrées, en fonction du portefeuille des projets au marché de gros, à l'aménagement, aux transports et à la mobilité en plus de l'éclairage et l'assainissement solide ainsi que la culture et patrimoine. En effet, ces SDR compléteront le rôle de l'Agence régionale d'exécution de projet (AREP). Les objectifs sont de multiplier la production de la région et celle de la richesse par habitant. Et ce, en érigeant la région comme étant le 1er pôle agroindustriel du royaume, mais aussi en doublant l'efficacité hydrique sur les maraîchages et le dessalement de l'eau de mer. Ce n'est pas tout : le but aussi de classer la région parmi les 3 villes marocaines dans la qualité de vie et et d'en faire une destination touristique au sud de la Méditerranée. Par ailleurs, le diagnostic du PDR, a fait ressortir que l'économie régionale est en légère décélération, depuis 2010, mais démontrant une forte résilience en comparaison avec le reste du Maroc (6% du PIB national). De surcroît, le ralentissement de l'économie est également expliqué par une forte baisse des investissements publics et privés alors que l'ATP (Agriculture, Tourisme, Produits de la pêche) persiste toujours comme moteurs de croissance, sans émergence, de nouveaux secteurs porteurs.