La région Souss-Massa souffre d'une récession en matière d'investissement. Un plan est sur les rails pour rectifier le tir Conformément à l'article n°83 de la loi organique des régions, le conseil régional Souss-Massa vient de donner le coup d'envoi à son plan de développement régional (PDR). Il doit être mis en place durant la première année du mandat de ce conseil. Pour la 3e fois consécutive, c'est le cabinet McKinsey qui a été chargé, à l'issue d'un appel d'offres lancé par le conseil régional Souss-Massa, de la réalisation de cette feuille de route, la 3e mouture de la stratégie de développement économique de la région, après les feuilles de route élaborées par l'actuelle présidence lors des mandats de 2003-2009 et 2010-2015. Bien que l'actuel découpage administratif ait permis l'amélioration des indicateurs économiques et sociaux de la région Souss-Massa, après le transfert de Drâa à Tafilalet et l'intégration de Tata, le bilan des précédents reste perfectible du point de vue de la dernière feuille de route, qui a fait l'objet d'une évaluation réalisée par le bureau d'étude Valyans Consulting. L'intervention du Conseil régional dans le cadre de sa stratégie a permis d'injecter 722 MDH, dont 21% ont été dédiés aux secteurs productifs et 79% aux secteurs transverses et sociaux. Cependant, malgré les efforts consentis, la région qui contribue actuellement à 6% du PIB et représente 8% de la population marocaine, soit 2,6 millions d'habitants, souffre d'une récession en matière d'investissement et un recul sur le plan de sa compétitivité économique. Dans le détail, l'état d'avancement du bilan réalisé a fait ressortir que 41% des dossiers lancés en 2010 ont été réalisés en 2015 alors que 43% sont en cours d'étude ou de réalisation; 5 ans après le lancement de la seconde feuille de route régionale en 2010. Un retard est ressenti au niveau de la concrétisation de certains projets structurants, qui relèvent essentiellement des instances centrales et régionales, tels que le parc Haliopolis, l'agropôle, les zones logistiques, le schéma directeur d'aménagement urbain (SDAU), les stations de dessalement de l'eau de mer, le marché de gros à vocation régionale, le plan des déplacements urbains du Grand Agadir, en plus de la connectivité aérienne et de plusieurs projets touristiques, notamment la cité de loisirs de Tamaounza, le pôle d'animation Founty, sans oublier les écarts énormes au sujet de la répartition de l'investissement public. Les équipes du cabinet McKinsey réaliseront un diagnostic avec une évaluation de la situation actuelle qui sera suivi par une vision étalée sur 20 ans et un plan d'action de 6 ans. La contractualisation et à la structuration des actions prioritaires, elle seront le fait de l'Agence régionale d'exécution des projets (AREP).