Réorganisation du port actuel avec une extension vers l'ouest ou redéploiement vers le nord ? Une étude est menée afin de choisir la meilleure option. Le développement de l'offre portuaire d'Agadir se résume à deux options. Il s'agit d'une réorganisation du port actuel avec une extension vers l'ouest ou un redéploiement vers le nord, ce qui suppose une extension vers la localité d'Anza. C'est ces deux scénarios, qui sont actuellement envisagés, par le cabinet Cofrepeche Maroc, en sa qualité de sous-traitant de l'étude de faisabilité des options de développement de l'offre portuaire dans la région d'Agadir, conclue entre le groupement français, Artelia Eau et Environnement avec la Banque européenne d'investissement. Cependant, le 3e scénario, qui porte sur le déplacement du port vers le site de Cap Ghir, a été complètement écarté par l'ensemble des acteurs régionaux et ce, à l'issue de la réunion consacrée, le lundi 5 décembre 2016, au secteur de la Pêche maritime à la wilaya de la Région Souss-Massa, puis les rencontres, tenues quelques jours après, avec les élus, mais aussi avec les chambres professionnelles, la CGEM, la FIPROMER et Cofrepeche Maroc à la Chambre de commerce d'Agadir. Mais quel que soit le scénario retenu, il doit corriger, selon le compte-rendu de ladite réunion, plusieurs anomalies qui pénalisent le fonctionnement du port d'Agadir. Parmi elles, le problème de la congestion au port de commerce qui entraîne un coût supplémentaire pour les opérateurs, en plus de la gestion de l'encombrement des quais, notamment pour la pêche hauturière et l'accostage des bateaux durant la période d'arrêt biologique, qui immobilise la flotte pendant une durée de 6 mois par an. À cela s'ajoutent, l'insuffisance des aires de stockage au niveau du port de commerce et l'absence d'un chantier naval structuré et la dispersion de flottilles de pêche à différents endroits du port, notamment les barques de pêche artisanale qui sont présentes au quai (-6m), au carré de pêche et encore au triangle de pêche. De l'avis des professionnels, le regroupement de la pêche artisanale dans le bassin N°1, réservé aux bateaux de plaisance, nécessiterait le transfert des quelques bateaux de cette catégorie vers le bassin nautique de la Marina et une réflexion sur le site du Yacht Club qui conviendrait pour l'entretien des barques. En effet, la pêche artisanale dispose déjà d'installations à terre à cet endroit, d'où la nécessité de réaliser un plan ou un schéma d'aménagement du bassin de la pêche artisanale. S'agissant de l'encombrement, l'hypothèse serait le transfert des bateaux de la Marine royale vers un autre endroit (extension vers l'ouest) qui répond, au mieux, aux attentes de cette dernière. Cela permettrait, selon le compte-rendu, de récupérer le bassin qu'elle occupe actuellement en partie et le dédier à la pêche côtière. Le regroupement des bateaux par activité : pêche artisanale, pêche côtière et pêche hauturière, permettra d'optimiser les quais et de faciliter les contrôles. De même, l'exploitation d'espaces à terre inutilisés permettrait le développement des activités de la pêche. Pour cela, il faudrait disposer d'une cartographie complète et actualisée de l'occupation des quais et des espaces portuaires. En définitive, en dehors des questions éventuelles de la Marine royale, il s'agira beaucoup plus d'une réorganisation et une mise aux normes du port actuel, sans pour autant investir dans des ouvrages maritimes supplémentaires qui seraient très onéreux et, sans doute, non justifiés.