Essaouira confirme son statut de ville mélomane, en accueillant le jazz sous toutes ses formes du 27 au 29 décembre, avec la deuxième édition du Jazz sous l'arganier. Après une première édition des plus réussies, le Jazz sous l'arganier revient pour fêter le jazz comme il se doit. Il y a un an, la ville avait fait le pari de donner naissance au nouveau rendez-vous musical et elle a réussi. En effet, Essaouira, qui est connue pour assurer refuge à tous les types de musique, a voulu laisser une place au jazz, en créant Jazz sous l'arganier. Après la musique gnaouie, les musiques andalouses, la musique de chambre, pourquoi pas le jazz ? Pour ses deux ans, le festival accueille l'Afrique dans toute sa splendeur en 3 jours et 6 concerts. C'est le Trio Driss Maloumi, créé par Driss Maloumi l'un des meilleurs espoirs du Oud au Maroc et dans le monde arabe, qui ouvrira le bal dans une ambiance délicate, surprenante qui éveille la sensibilité et la spiritualité de l'auditeur. En 2e partie de cette première soirée, Alfredo Reyes Quartet promet de ramener un bout d'Amérique latine avec un jazz latino enivrant et ensorcelant qui risque d'enflammer la prestigieuse Dar Souiri. «Essaouira, fière d'accueillir cet événement, vivra aux rythmes de l'Afrique tout au long d'une programmation réunissant des artistes exceptionnels, mais aussi fière de montrer qu'il y a une école, une famille et des jazzmen marocains, qui méritent d'être entendus et qui méritent d'être connus», promet l'Association Essaouira Mogador, organisatrice de l'évènement. En effet, l'an passé, le festival avait permis de rappeler aux festivaliers que le jazz marocain existait et qu'il était bien présent, bien fort avec des talents comme Othman Khaloufi, et son jazz chaâbi, Mahmoud Chouki dit Mood et son jazz du monde, Nabila Maan et Tarik Hilal qui allient jazz et musique andalouse avec classe, sans oublier les légendaires frères Souissi. Cette année, et sur la même continuité, le festival tient à faire honneur au jazz marocain avec les découvertes de la scène nationale : le Beldi Jazz Trio, qui puise dans les classiques marocains et arabes pour en faire une version jazzy, et l'ensemble Abdelali Lmaalem. En clôture de cette 2e édition et, en apothéose, le Festival Jazz sous l'arganier a le privilège d'accueillir le maestro burkinabé du Djembé, Adama Dramé, qui sera accompagné du grand pianiste de jazz, François Raulin. Pour le dernier concert du festival, Dar Souiri accueillera la figure emblématique de la scène de la musique marocaine, Majid Bekkas, qui présentera son projet à l'audacieuse configuration : Back to the Roots Project, projet regroupant des cultures musicales différentes mais dont les racines plongent profondément dans le continent africain. Majid Bekkas avait fait l'ouverture de la première édition et est proche de ce festival, qu'il souhaite voir grandir. Musicien multi-instrumentiste, compositeur, et ex-professeur de guitare classique, il est connu également pour avoir dirigé artistiquement le Festival Jazz au Chellah à Rabat pendant plusieurs années. Amateur des fusions entre la musique traditionnelle gnaouie et le blues afro-américain, il participe, depuis quelques années, à différents projets et festivals de jazz internationaux. Clôturer le Jazz sous l'arganier, avec son nouveau projet, est pour lui un signe de fidélité aux festivals de son pays. C'est ainsi que la deuxième édition du Jazz sous l'arganier aura un goût du Maroc, du Burkina Faso, du Mali, du Bénin, de la Côte d'Ivoire, de Cuba, de France, de Belgique avec des invités amoureux et imprégnés du jazz. À découvrir du 27 au 29 décembre.