Croissance en berne, tension sur les finances publiques...l'économie nationale traverse une mauvaise passe. Bank Al-Maghrib en brosse un tableau peu reluisant. La Banque centrale brosse un tableau peu reluisant de la situation économique du pays. Dans sa dernière revue mensuelle de la conjoncture, elle indique que la croissance nationale s'est située à 0,5% au deuxième trimestre 2016 contre 4,2% un an auparavant. La raison de cette méforme ? «Cette évolution reflète une baisse de 10,9% après une hausse 14,7% de la valeur ajoutée agricole et un accroissement de 2,1% au lieu de 2,9% du PIB non agricole», explique la Banque centralei. S'agissant de la demande, la consommation finale des ménages a augmenté de 2,2% au lieu de 1,8%, tandis que celle des administrations publiques a ralenti, revenant de 2,3% à 0,8%. Pour sa part, l'investissement a cru de 3,9% contre 0,4%. De leur côté, les exportations nettes ont affiché une contribution négative à la croissance de 2,2 points de pourcentage au lieu d'une participation positive de 2,5 points. La charge de compensation s'allège de 22,1% Côté finances publiques, les nouvelles ne sont pas bonnes non plus. Les huit premiers mois de l'exécution budgétaire 2016 se sont soldés par un déficit budgétaire de 30,5 MMDH, en atténuation de 0,8% par rapport à la même période de 2015. Les dépenses globales se sont alourdies de 5,2%, reflétant notamment l'augmentation de 15,6% des investissements, de 4,8% des dépenses de biens et services, et de 5,6% des charges en intérêt de la dette, alors que la charge de compensation s'est allégée de 22,1%. En parallèle, les recettes ordinaires ont progressé de 5,8%, recouvrant principalement l'accroissement de 6,3% des recettes fiscales, les dons reçus des pays du CCG ayant atteint 2,7 MMDH contre 1,3 MMDH à fin août 2015. Tenant compte également d'un solde positif de 5,6 milliards des comptes spéciaux du Trésor, le déficit de caisse s'est établi à 30,5 MMDH, en allègement de 8,9 MMDH par rapport à la même période de 2015. Ce besoin a été couvert par des ressources intérieures d'un montant net de 28,1 milliards et par un flux net extérieur de 2,4 MMDH au lieu d'un flux net négatif de 611 millions un an auparavant.