Le plan de développement de l'aquaculture marine dans la région de Dakhla-Oued Eddahab suscite déjà la convoitise des investisseurs. Ceux-ci sont venus très nombreux à la présentation de ce plan, le mercredi 10 février à la Chambre française de commerce et d'industrie de Casablanca. L'aquaculture marocaine est appelée à connaître un grand élan dans les années à venir puisque la production du secteur devrait atteindre 200.000 tonnes, au lieu d'une production annuelle ne dépassant pas les 400 tonnes. Pour l'heure, le plan de développement de l'aquaculture marine dans la région de Dakhla-Oued Eddahab attise déjà la convoitise des investisseurs dans ce secteur. Elaboré suite à un schéma directeur de la planification réalisé par l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA) en 2012, il est le premier plan du genre réalisé par l'agence. Ce plan a d'ailleurs été présenté à des investisseurs, lors d'une rencontre organisée le 10 février à Casablanca, sur la thématique «Les opportunités d'investissement dans le secteur aquacole au Maroc». Diversité de zones favorables Le lancement de l'appel à manifestation y afférent est déjà lancé.Il prendra fin en avril prochain. Dans la présentation de ce plan, la directrice de l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA), Majda Maarouf, attribue en grande partie le choix de cette région aux grandes performances et aux potentialités de cette province du Sud en matière d'aquaculture. Toutefois, elle l'impute également à la mise en place, aujourd'hui, d'une nouvelle stratégie et d'une vision claire concernant le développement du secteur, dont l'absence, selon la même responsable, était en grande partie responsable de la non réussite des projets d'élevage déjà engagés. Lors de cette rencontre, organisée en partenariat avec la CFCIM, la directrice de l'ANDA était revenue sur les opportunités d'investissements dans le secteur aquacole à Dakhla. «Le plan d'aménagement aquacole constitue une opportunité à même de faire multiplier des investissements aquacoles permettant à cette région de se placer parmi les centres de production aquacoles de la région africaine», a-t-elle souligné. De par ses potentialités et ses atouts naturels, la région de Dakhla se caractérise par la présence des deux principales baies du Maroc, avec une activité halieutique importante pouvant ainsi contribuer rapidement au développement du secteur aquacole. «La région de Dakhla dispose d'atouts stratégiques énormes pour le développement de ce secteur promoteur, à savoir des potentialités naturelles notamment en terme de diversité de zones favorables pouvant abriter des projets dédiés à l'activité d'aquaculture marine», a soulevé la responsable de l'ANDA lors de cette rencontre, qui a vu la présence d'investisseurs espagnols. Atouts environnementaux Pour Majda Maarouf, le grand attrait que suscite cette région auprès des opérateurs intéressés par des investissements dans l'aquaculture ne cessera pas de croître au vu de ses atouts environnementaux et socio-économiques. En chiffres, dit-elle, le plan d'aménagement aquacole de la région de Dakhla-Oued Eddahab prévoit d'atteindre 115.000 tonnes à Dakhla, des investissements d'un montant global de près de 2,8 MMDH et un chiffre d'affaires de 2 MMDH en termes d'exportation. Ce programme d'investissement, qui concerne la région, prévoit d'octroyer 500 autorisations aux investisseurs en quête d'opportunités d'affaires dans ce marché. En termes d'emplois, ledit programme envisage la création de 3.350 emplois dans cette région. Dans le cadre dudit plan, l'agence a mené plusieurs chantiers prioritaires, dont la planification des espaces à des fins de développement de cette activité. L'objectif est de permettre de définir avec précision les opportunités d'investissement dans la région. Cette planification, est-il précisé, offre aux opérateurs intéressés des sites favorables, en tenant compte des paramètres du milieu, mais aussi de la compatibilité de cette activité avec les autres activités économiques existantes. Une dizaine de sites ont été identifiés dans cette zone. Le plan concerne aussi l'intégration de l'activité aquacole, notamment au niveau des villages de pêcheurs et des points de débarquements aménagés. Ces trois chantiers ont déjà fait l'objet d'appels d'offres lancés en avril dernier. Il est à noter, enfin, que d'autres plans d'aménagement sont prévus, à savoir celui de la Méditerranée et celui de la région d'Agadir. Ces plans seront incessamment lancés via un appel à manifestation d'intérêt en 2016. Les études relatives à d'autres plans seront finalisées d'ici deux ans et concerneront Guelmim, Boujdour, Essaouira et El Jadida.