Le ministre de l'Economie et des Finances a présidé ce matin la cérémonie de signature du protocole d'accord au siège de la Bourse de Casablanca./DR L'ouverture du capital de la société boursière était attendue depuis plusieurs années. C'est désormais chose faite. Ce mercredi matin a eu lieu, en effet, la cérémonie de signature officielle du mémorandum d'entente entre l'Etat, le Conseil déontologique des valeurs mobilières, les actuels actionnaires de la Bourse des valeurs et les futurs actionnaires. Cette signature acte ainsi le schéma d'ouverture de la Bourse. Elle sera effective dès le 1er janvier 2016. «Le ministre des Finances a présidé ce matin la cérémonie de signature du protocole d'accord entre toutes les parties prenantes qui deviennent actionnaires de la Bourse de Casablanca et qui vont procéder à la définition d'une nouvelle stratégie de développement pour la Bourse», a déclaré Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca. «Changer le tour de table» Cette stratégie «aura pour but de hisser le Maroc parmi les grandes places financières du continent et parmi les places les plus actives qui financent le plus l'économie de leurs pays», a-t-il ajouté. «L'ouverture du capital de la Bourse de Casablanca, ou ce qui est appelée plus communément démutualisation, vise à changer le tour de table», a souligné de son côté Mohamed Boussaïd, à l'issue de la signature. «Aujourd'hui, l'actionnariat de la Bourse de Casablanca est constitué principalement de sociétés d'intermédiation boursière. Avec cet accord, nous allons impliquer l'ensemble des intervenants sur le marché, notamment les banques, les assurances, la CDG, à travers un noyau dur, stabilisé, qui va gérer la société de Bourse de Casablanca et définira aussi sa stratégie pour qu'elle soit une Bourse plus liquide, plus performante, plus solide et plus crédible», poursuit le ministre. Un partenaire étranger attendu L'institutionnalisation de cette démutualisation a donc été faite par un large accord de place et non par une loi pour faire «bénéficier le projet de l'adhésion et de l'implication de toute la place financière». La société gestionnaire de la Bourse de Casablanca sera ainsi transformée en holding dont le capital sera réparti entre les banques, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), les sociétés de Bourse indépendantes, les entreprises d'assurances et Casablanca Finance City Authority. Un partenaire étranger doit également faire son entrée. «La répartition, comme elle est aujourd'hui constituée, vise à terme à drainer ou à attirer un partenaire étranger, d'où la présence de la CDG à travers une participation de 25%», explique Boussaïd. Et de préciser : «Au fait, la CDG a une participation de 5% et porte en quelque sorte les 20% en attendant un partenaire stratégique qui va amener la technologie et le savoir-faire et qui va permettre à la Bourse de Casablanca de réussir son ambition nationale, régionale et continentale». «Pour nous, c'est une étape importante, un tournant pour la Bourse de Casablanca», souligne Boussaïd, qui n'a pas souhaité en dire plus pour l'instant.