C'est le 28 février prochain que la Banque africaine de développement (BAD) devrait clôturer le 3e appel à propositions du Fonds de migration et de développement (FMD). Ce projet vise à financer des moyens nouveaux et innovateurs en vue de réduire le coût des transferts dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les autres pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) seront considérés au cas par cas. Le montant des subventions sera compris entre 350.000 euros et 500.000 euros par projet. Le FMD est une initiative conjointe de la BAD, du ministère français de l'Intérieur, d'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, du Fonds international pour le développement de l'agriculture (FIDA) et de l'Agence américaine pour le développement international (USAID). Le Fonds vise à promouvoir et soutenir les initiatives locales et celles de la diaspora afin d'améliorer la connaissance des flux, réduire le coût des transferts, optimiser l'utilisation des ressources transférées et soutenir le développement local dans les pays d'origine des migrants. Le patronat camerounais à l'école de la RSE Le Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM) et l'Institut Afrique RSE (IARSE) organisent du 5 au 7 mars 2013, au siège du GICAM à Douala, une formation innovante sur la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Afrique. Il s'agit de la mise en œuvre de l'une des recommandations du Manifeste de Douala sur la RSE en Afrique, adopté en novembre 2011, lors de la première édition du forum international des pionniers de la Responsabilité sociétale des entreprises en Afrique. Cette importante manifestation était organisée par GICAM et IARSE, avec le soutien institutionnel de la Commission de l'Union africaine pour le droit international, de cités et gouvernements unis locaux d'Afrique et du Bureau international du travail. Après la formation des dirigeants d'entreprises, le renforcement des capacités des cadres des entreprises africaines est indispensable pour passer de la stratégie définie par les leaders visionnaires à des changements structurels dans le management. Pharmaceutique. Le marché devrait atteindre 5 milliards de dollars d'ici 2018 «En Afrique subsaharienne, la taille du marché du médicament devrait atteindre 5 milliards de dollars d'ici 2018, alors qu'il n'était que de 2,2 milliards en 2011». C'est ce que vient de révéler l'agence d'information économique «Ecofin», citant une récente prospective du cabinet Frost & Sullivan. La structure explique l'élargissement de ce marché par l'importance d'une classe moyenne exposée à des maladies chroniques et disposant de revenus. Frost & Sullivan indique qu'Aspen Pharmacare, Adcock Ingram, Cipla Medpro et Litha Healthcare sont les sociétés cotées au Johannesburg Stock Exchange (JSE) qui pourraient profiter de l'expansion de ce marché. Il faut savoir que plusieurs opérateurs marocains disposent déjà d'une bonne présence commerciale dans la région subsaharienne du continent. C'est le cas de Pharma5, positionné sur le créneau des génériques, ainsi que de Laprophan, l'une des enseignes les plus dynamiques sur le continent. TIC et Offshoring. Une mission de prospection en préparation L'entité de promotion des exportations marocaines, Maroc Export, prépare une mission d'affaires au profit d'un total d'une vingtaine d'entreprises des secteurs des TIC & Offshoring, qui se tiendra en Côte d'Ivoire (Abidjan) du 17 au 19 mars 2013, et au Sénégal (Dakar) du 20 au 22 mars 2013. Cette mission sera composée par l'organisation de rencontres B to B au profit de 10 participants marocains, avec leurs homologues des pays cités. Il est également prévu l'organisation de visites sur sites, ainsi que la mobilisation de la logistique y afférente (Transport aérien, transferts entre les aéroports et les hôtels, location de salles de rencontres B to B, transports pour les visites de sites et organisation de déjeuners et pause-cafés ainsi que des supports de communication). Le projet portant sur l'organisation de cette mission d'affaires vient d'être mis sur le marché public. L'attributaire de ce marché aura ainsi à sa charge l'organisation d'au moins 8 rendez-vous pour chaque société marocaine, dans chacun des pays concernés, soit un total d'au moins 160 rendez-vous. Commerce. L'Afrique est chère à ses propres migrants L'Afrique subsaharienne est la destination la plus coûteuse du monde en la matière, les frais moyens de transfert depuis l'étranger ont atteint 12,4% en 2012. Cela figure parmi les conclusions d'une récente étude de Send Money Africa, une initiative de la Banque mondiale pour améliorer la transparence des marchés. Le coût moyen des envois vers l'ensemble de l'Afrique avoisine en effet 12%, un taux supérieur à la moyenne mondiale (8,96 %) et près de deux fois plus élevé que le coût des transferts de fonds vers l'Asie du sud, qui bénéficie des tarifs les plus faibles au monde (6,54%). Par ailleurs, l'étude révèle également que le fait de ramener le coût des transferts à 5% du montant transféré — un objectif que le G8 et le G20 visent en 2014 — restituerait 4 milliards de dollars aux migrants africains et à leurs familles. À l'heure actuelle et toujours selon Send Money Africa, les banques — qui pratiquent les tarifs les plus élevés parmi tous les prestataires de services d'envois de fonds — sont souvent le seul circuit financier auquel les migrants africains ont accès.