Le développement de la «bibancarisation» figure parmi les pistes les plus sérieuses pour optimiser l'impact sur le développement des transferts d'argent des migrants. Voilà ce qu'il faut retenir d'une étude de la Banque africaine de développement (BAD), présentée aujourd'hui à Paris par des experts internationaux, sur les transferts d'argent en Afrique. Partant du constat que les coûts élevés des transferts de fonds des migrants au Maghreb et dans la zone franc affaiblissent leur contribution au développement de ces pays, ces pistes visent à «étoffer et renforcer l'offre de produits bancaires et non bancaires et favoriser la baisse des coûts des transferts d'argent et le codéveloppement», selon la BAD. Dans ce rapport, réalisé en ce début 2012, les auteurs soutiennent que le développement de la «bibancarisation traditionnelle» permettra de renforcer la bancarisation et l'inclusion financière dans les pays d'origine et de mobiliser l'épargne transférée.