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En «Root» vers des racines marocaines
Publié dans Les ECO le 15 - 03 - 2013


Rootsmama : Groupe de musique
Quand Susanna Abellán Muñoz et Diana Feria ont décidé de quitter Barcelone pour entamer une carrière musicale au Maroc, elles ne pensaient pas que l'aventure serait aussi riche et puissante. Un récit d'un duo venu de Barcelone trouver ses marques musicales à Rabat...
Deux voix qui se complètent et qui s'unissent. L'une écorchée vive avec la force d'une vie pleine de hauts et de bas, l'autre plus douce, presque cérébrale mais innée, fruit d'une enfance musicale. Il s'agit d'un duo de deux barcelonaises ayant échoué à Rabat après avoir goûté à la scène marocaine lors du dernier festival de Mawazine. Une guitare, un piano, deux voix qui s'unissent, deux univers différents, deux mondes et deux vécus mais une seule passion : la musique. Des reprises à la composition, le duo d'artistes complets chante deux répertoires distincts, fait les chœurs à tour de rôle et s'amuse à reprendre du Stevie Wonder et du Lauren Hill, du Bob Marley, voire même du Erika Badu comme du Rihanna ou du Shakira sans aucun complexe et sans passer pour des «ringardes». La qualité est là et elle a séduit Rabat. La crise en Espagne n'aidant pas, les artistes vivent une situation difficile et sont les premiers touchés par les restrictions budgétaires des endroits dédiés à la musique. «Beaucoup d'endroits ont fermé, d'autres ont tout simplement décidé de ne plus faire de musique pour continuer à vivre.
Il n'y a clairement plus d'opportunités de travail dans le monde du spectacle à Barcelone», explique Susanna Abellán Muñoz, chanteuse et guitariste du groupe qui connaît très bien le Maroc pour avoir joué à Tanger, El Jadida et Marrakech pendant près de 10 ans, mais ponctuellement. «Je ne connaissais pas Rabat, c'est une ville magnifique où il fait bon vivre et un régal pour les musiciens car Rabat grouille d'opportunités», continue la chanteuse. En effet, contrairement aux idées préconçues, Rabat est une ville où la musique live se porte bien. Peuvent en témoigner les Rootsmama qui travaillent pratiquement toute la semaine dans la capitale, ne trouvant pas nécessaire de se déplacer dans d'autres villes. En effet, entre le Grand Comptoir, l'Upstairs, le Barrio Latino où elles sont résidentes les mercredis, le Réservoir où elles sont résidentes les mardis et le Cotton Club, les Rootsmama se déplacent occasionnellement à Casablanca pour le B-Rock et à El Jadida pour le Mazagan. L'histoire de ces jeunes filles a commencé il y a quelques mois, pendant le Festival Mawazine où les jeunes artistes travaillaient au Chellah pour les «before» et «afters», des soirées privées du festival. Une aubaine pour elles puisqu'elles ont plongé dans le milieu musical et se sont fait remarquer.
Après un passage au Cotton Club de Rabat, l'ascension du duo vitaminé ne s'est pas fait attendre. Elles sont devenues sollicitées par tout le monde. «C'était incroyable, en l'espace de deux semaines, nous nous sommes rendues compte que les gens nous connaissaient, commençaient à nous demander», explique Susanna. C'est ainsi que les deux artistes décident de quitter le pays pour trouver refuge artistique et culturel au Maroc et à Rabat plus précisément. D'origine catalane, née dans la banlieue de Barcelone à Hospitalet, Susanna Abellán Muñoz a été choisie par la musique. Piquée par le virus de la chanson très jeune, c'est à l'âge de 13 ans qu'elle a commencé à chanter et à danser avant de commencer des formations dans des écoles à 16 ans. Des écoles de quartier certes, non réputées, mais qui avaient un niveau artistique élevé et où l'artiste a beaucoup appris. Elle décide alors de se perfectionner en intégrant une école prestigieuse «Taller de musics» à Barcelone en deux ans avant d'être licenciée de l'Université «ESMUG» en musique moderne, une spécialité de la voix.
Un parcours et un bagage très fort qui va propulser la chanteuse sur scène à former plusieurs groupes et à s'essayer à plusieurs styles en même temps. Du hard Rock avec Mytic Fall, en passant par le Sk Hard Reggae Punk avec Yaruba Yam, sans oublier le Jazz avec Jaazta ou l'Afrobeat avec Radio Malanga, la chanteuse s'essaie même à la fanfare et au spectacle de rue avec Always Drinking où elle partage le projet de «On the Rocks» et surtout «Suabe», son projet personnel et album de 9 chansons en anglais, castillan et catalan dont elle est auteur, compositeur, aidée aux arrangements par Victor Bauza, Nicolas Herera et Adria Canet. L'album est prêt, enregistré mais a du mal à sortir par faute de moyens. Entre-temps, Susanna ne perd pas de temps puisque la chanteuse décide de former son groupe de 8 musiciennes : Rootsmama. Il deviendra un duo plus tard quand elle rencontre Diana Feria, issue de la même université qu'elle - ESMUG - et titulaire du même diplôme. Elles se rencontrent lorsqu'elles sont prises pour faire les choristes du chanteur Flavio Rodriguez. La chanteuse et pianiste pétillante Diana Féria a le sens de la maîtrise et un don inné pour la musique puisqu'elle est tombée dans la marmite très jeune, voire même à la naissance. Natif des Îles Canaries et ayant vécu à La Laguna de Ténérifé, cette fille des îles à des origines vénézuéliennes de sa mère, grande artiste au talent reconnu : Ynarhu Silva. Diana berce dans un univers musical avec un père artiste complet également et un frère compositeur, pianiste et producteur de musique. Une famille d'artistes qui pousse la jeune fille à emprunter le même chemin, elle commence tôt le piano et le chant.
De formations en formations, de groupes en groupes, elle se démarque dans un groupe de musique latine : Bloc 53, avant de rencontrer Susanna et de former le duo choc. La jeune fille a également ses productions, un clip en route, des chansons trempées dans la pop. Deux univers bien marqués que celui des Rootsmama. D'un côté de la pop soul avec Diana Feria, de l'autre côté du Reggae Afro Ska avec Susanna Abellán Muñoz qui se rejoignent dans une ambiance reggae hip hop dans les productions originales du groupe. En effet, l'album de Rootsmama est entraînant avec une bonne dose de fraîcheur et de chansons rythmées sans être commerciales, doux mélange de la folie espagnole et du mystique africain. De «Rootsmama», «Pan Viene», les chansons se suivent et ne se ressemblent pas et l'album se termine avant même qu'on le remarque. On y trouve également une reprise bien originale de «Sahra» de Cheb Khaled. Suite à la demande et au succès du duo, le groupe s'est élargi puisque les Rootsmama sont accompagnées du bassiste et du batteur des Four One venus de Côte d'Ivoire : Dayv Guehassah et Hypolite. Tantôt à quatre, tantôt à deux, les barcelonaises sillonnent le Maroc à la recherche de la musique. L'aventure est difficile mais enrichissante, la route est longue mais les racines sont proches de jour en jour. Rootsmama continue avec passion et grâce à la musique son «Moroccan Dream»...


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