Le tourisme interne commence à prendre son envol./DR Cela fait plus de 3 ans que le mois sacré du ramadan coïncide avec la haute saison, ce qui impacte négativement le secteur touristique durant cette période. L'après-ramadan demeure donc un véritable pari pour les agences et les hôtels, lequel consiste à reprendre l'activité touristique et capter la clientèle locale et étrangère. Malgré cela, le secteur touristique a connu une bonne reprise après ramadan cette année. En effet, les réservations sont en hausse, le nombre de nuitées s'est également accru, ainsi que le taux d'occupation des établissements hôteliers, à en croire les opérateurs interrogés. «Le nombre de nuitées s'est amélioré après ramadan avec plus de 245 nuitées en comparaison avec l'année dernière. De son côté, le taux d'occupation est en légère hausse de plus de 6% par rapport à l'année précédente», souligne le directeur commercial et marketing de Movenpick de Casablanca, Tarik Kerdoudi. Les agences de voyages quant à elles notent également une certaine évolution en termes de demande par rapport au mois sacré. «L'activité touristique a connu une nette reprise après ramadan, avec plus de 95% d'augmentation», indique le directeur de Cosmopolite, Boubker Ammari, précisant que «Les Marocains ne voyagent pas pendant le mois sacré pour partager l'esprit ramadan en famille». Tourisme interne en force Par ailleurs, les Marocains tiennent toujours à profiter de l'été. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à réserver de longs séjours au sein du royaume. «Si par le passé, le tourisme interne a toujours été le parent pauvre du tourisme, il est devenu aujourd'hui plus que jamais un cheval de course favori dans le secteur», a indiqué le directeur général du site jevoyage.ma, Youssef Drafat. Quant aux destinations marocaines les plus prisées par les touristes marocains pendant ces vacances estivales, on dénote une préférence pour le balnéaire sur l'Atlantique et la Méditerranée sur la quasi-totalité des spots adoptés, avec la montée de Saïdia et la lancée de Dakhla. «Une diversification de l'offre qui ne fait donc pas d'ombre aux grands classiques que sont Tanger et Agadir, qui continuent de faire des émules. Sans oublier la demande sur le tourisme de montagne», précise Drafat. Les professionnels du tourisme peuvent donc souffler, car selon eux la saison d'été a été sauvée.