Les OPCVM sont des instruments incontournables de collecte de l'épargne, du financement de l'économie et de dynamisation du marché financier. À fin 2012, l'actif net consolidé des OPCVM représentait 47% des dépôts bancaires. Les OPCVM détiennent plus de la moitié du gisement des bons du Trésor et celle de l'encours de la dette privée. Les investissements en actions représentent 25% de la capitalisation boursière. Le rôle des OPCVM n'est plus à démontrer. La Bourse de Casablanca gagnerait donc à attirer des OPCVM d'un autre genre, à savoir les OPCVM Sharia compliant, vu la taille de ce marché. En effet, à fin septembre le marché de l'Asset management islamique comprend près de 800 fonds qui gèrent quelque 46 milliards de dollars, estime un récent rapport de Thomson Reuters. Toutefois, il reste dominé par trois pays, à savoir la Malaisie, l'Arabie Saoudite et le Luxembourg. Le marché marocain, vu son étroitesse (74 valeurs) et son déficit de liquidité (10 valeurs seulement sont éligibles) est pénalisé. La place casablancaise à intérêt à recruter de nouvelles sociétés marocaines et même étrangères. C'est l'un des objets de la convention signée récemment avec la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d'Abidjan. Si les entreprises africaines se cotaient à la Bourse, elles en augmenteraient le nombre de valeurs. Ce n'est que de cette façon qu'on pourra disposer d'un marché plus large et plus liquide.