Le Fonds d'équipement communal lance un appel d'offres pour une mission de conseil en vue de lever 3 MMDH sur un horizon de 3 ans et ce, à partir de 2014. Ces fonds lui permettront de diversifier ses sources de financement à long terme et d'améliorer leurs coûts. Le Fonds d'équipement communal vient de lancer un appel d'offres pour la réalisation d'une mission de conseil et d'assistance à la préparation et au placement d'émissions obligataires sur 15 ans, à taux variable. Selon le document en notre possession, il s'agit d'opérations pour un montant global de 3 MMDH à effectuer sur un horizon de 3 ans, à compter de l'exercice 2014. Pour mémoire, le conseil d'administration de la banque dédiée au financement des projets d'investissement des collectivités territoriales, réuni en date du 29 octobre 2010, avait déjà validé l'émission d'emprunts obligataires pour un montant global plafonné à 4 MMDH. Le FEC a procédé à une première émission en janvier 2012, souscrite 2,5 fois, qui a permis de mobiliser 1 MMDH sur une maturité de 15 ans. Cependant, les conditions de marché, marquées notamment par des tensions sur la liquidité et la hausse des taux d'intérêt, n'ont pas été propices en termes de profondeur, de taux de sortie et de maturité à la concrétisation du reliquat du programme autorisé. En revanche, le FEC a eu recours à d'autres sources de financement, notamment les lignes de crédit bancaires et les émissions de certificats de dépôt. Aujourd'hui, la banque envisage de procéder, conformément au plan de financement prévisionnel 2014, à de nouvelles émissions d'emprunts obligataires, permettant la mise en place de ressources longues, en phase avec les maturités des prêts octroyés aux collectivités territoriales. Cette décision est confortée par l'évolution de l'activité de la banque, avec un total bilan qui a atteint les 12,5 MMDH à fin 2012, en hausse de 126% par rapport à l'exercice 2003. Des indicateurs en amélioration Les indicateurs d'activité traduisent une bonne évolution de la cadence de l'investissement local et des créances sur la clientèle, qui sont passées de 5,4 MMDH en 2003 à plus de 12,4 MMDH en 2012. Le niveau des fonds propres s'est amélioré de 191%, dépassant 2,6 MMDH. Les indicateurs de risque se sont nettement améliorés, du fait de la baisse significative du niveau des créances en souffrance, qui sont passées de 1,4 MMDH en 2003 à 100 MDH en 2012. De même, le taux des créances en souffrance est passé de 23,33% à 0,81%. Les indicateurs financiers et de performance ont également connu une nette amélioration. Le ROA (rentabilité économique) et le ROE (rentabilité des fonds propres) ont connu une évolution positive ces dernières années, malgré l'augmentation du total bilan et des fonds propres. Le résultat netconnaît depuis 2003 un trend haussier, dépassant en moyenne les 180 MDH au cours des 3 dernières années. Ainsi, le recours aux émissions obligataires permettra au FEC d'améliorer l'adossement actif/passif du FEC, sachant que l'actif de la banque est constitué à hauteur de 98% de prêts accordés à la clientèle sur une maturité moyenne de 15 ans et à taux révisable. Ce mode de financement lui permettra également de diversifier les sources de financement à long terme et d'améliorer les coûts de financement. La qualité du titre FEC est l'amélioration de son profil de risque doivent permettre de réduire les coûts de financement au profit des collectivités territoriales. Il y a lieu de signaler à ce titre, que les annuités de prêts des collectivités territoriales sont assorties de l'obligation légale d'inscription dans leurs budgets et que leurs créances sont affectées d'un taux de pondération de 20% pour l'appréciation du risque de crédit, conformément aux dispositions de la Banque centrale, traduisant ainsi une exposition du FEC sur ces clients à un risque quasi souverain. Ces opérations devraient enfin permettre à la banque de consolider son image vis-à-vis de ses principaux partenaires et de se positionner en tant qu'émetteur régulier sur le marché obligataire.