Il fallait bien franchir le pas, pour dire toute la vérité sur le don d'organes au Maroc. La rencontre nationale organisée hier à Rabat par le ministère de la Santé sous le slogan «De mes organes... Une nouvelle vie», a permis de lever le voile sur un tableau peu reluisant. Ainsi, le Maroc importe des tissus humains de France pour combler son déficit. Le besoin en tissus porte principalement sur la cornée que l'on importe des Etats-Unis. Il y a à peine 0,4 donneur par million d'habitants au Maroc contre 5 en Tunisie et 24,8 en France, et ce au moment où 300 personnes souffrant d'insuffisance rénale chronique sont inscrits sur la liste d'attente nationale. Ils sont 13 à attendre une greffe de foie. Les Marocains sont-ils aussi avares de leurs organes sachant que l'enjeu est de sauver la vie d'autrui ? Il faut dire que l'origine du problème est qu'il y a beaucoup d'incompréhension et de doutes dans l'esprit des gens, quand bien même le Maroc fasse partie des pays les mieux dotés en lois. La loi 98-16 portant sur le don d'organes, date de janvier 1999, suivie d'un décret d'application et de 6 décisions ministérielles, faisant de l'arsenal juridique marocain le plus ferme dans la région puisqu'à aujourd'hui aucun cas de trafic d'organes n'a été enregistré, affirme El Haussaine Louardi, ministre de la Santé. Retrouvez l'intégralité de cet article dans notre édition de ce jeudi 23 avril, disponible en kiosques ou en e-paper