Avis aux voyageurs vers Paris. La grève des salariés des Aéroports de Paris, prévue jeudi et vendredi, devra entraîner des perturbations dans le trafic aérien à Roissy-Charles de Gaulle, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Le mouvement, qui concerne l'ensemble des salariés du gestionnaire des aéroports parisiens (Roissy, Orly, Le Bourget), débutera jeudi à 11H00 GMT et se poursuivra jusqu'à vendredi 11H00, annoncent les responsables. A Roissy-Charles de Gaulle, "des retards sont à prévoir", dès jeudi midi, a annoncé la DGAC, qui indique avoir "demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 20%", dans cet aéroport, "pour la matinée" de vendredi. Toutefois, la grève n'entraînera toutefois pas de perturbations à Orly, selon Aéroports de Paris (ADP). La grève, initiée par les organisations syndicales représentatives d'ADP, vise à dénoncer la politique salariale menée par la direction, qui a décidé de geler les salaires en 2015, malgré la bonne santé financière du groupe. Des pompiers d'ADP, chargés de la sécurisation des pistes et bâtiments, ont prévu de participer au mouvement, ce qui explique les perturbations. Ces derniers sont "obligés d'assurer un service minimum", rappelle toutefois une source aéroportuaire. Cette grève intervient une semaine avant la publication des résultats financiers d'ADP, qui devrait annoncer, selon la CGT, premier syndicat français, un bénéfice net d'au moins 358 millions d'euros. "Près de 60% des bénéfices vont aller aux actionnaires. On veut que les salariés profitent aussi de ces bons résultats", explique Fabrice Michaud, délégué CGT. ADP assure pour sa part avoir proposé mercredi une rencontre avec les organisations syndicales, que ces dernières ont refusée. "La direction générale d'Aéroports de Paris maintient sa proposition d'échange, dans le cadre du dialogue social existant au sein de l'entreprise", ajoute la direction d'ADP. ADP, chargé de l'exploitation des aéroports parisiens d'Orly, Roissy et du Bourget, emploie quelque 9.000 salariés toutes filiales confondues, dont près de 6.900 au sein de la maison mère.