Le trafic aérien est perturbé mercredi dans le ciel français en raison de la grève des contrôleurs aériens français qui a entraîné plusieurs annulations de vols dans les aéroports hexagonaux dont certains restaient fermés. Selon la direction générale de l'aviation civile (DGAC) qui avait prié lundi les compagnies aériennes de réduire leurs vols sur les aéroports parisiens, 50 pc des vols ont été annulés comme prévu à Orly et 20 pc à Roissy. Certains aéroports, dont ceux de Metz-Nancy, Dinard, Bergerac, Brest, Pau, La Rochelle et Biarritz, sont restés fermés au moins pour la matinée, tandis que d'autres affichaient des taux d'annulation allant de 29 pc (Beauvais) à 9 pc (Nice). A Marseille, 22 pc des vols ont été supprimés contre 11 pc à Lyon. La compagnie Air France a maintenu la totalité de ses vols long-courriers, alors que pour les vols court et moyen-courriers, ils sont réduits de 80 pc à Paris-Charles de Gaulle et de 50 pc à Paris-Orly. Pour pallier les restrictions des services du Contrôle aérien en France, la compagnie nationale Royal Air Maroc avait prévu de réaménager son programme de vols à destination de l'aéroport d'Orly, tout en maintenant ceux à destination des villes de province française. Cinq syndicats de la DGAC ont appelé la semaine dernière à une grève pour mercredi, en guise de protestation contre la suppression de 500 emplois et la remise en question de leur statut. Le préavis, lancé par l'intersyndicale (CGT-CGC-FO-Unsa/Iessa-Unsa/Icna), court de mardi soir à jeudi matin. Les syndicats se mobilisent contre un projet, annoncé en début d'année, visant la création d'un opérateur de contrôle aérien unique pour la France, l'Allemagne, la Suisse et les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg). Les syndicats craignent que ce projet, soutenu par le gouvernement français, entraîne le démantèlement de la DGAC, ce qui signifiera, selon eux, "la sortie de tout ou partie des services et de ses personnels du cadre de la Fonction publique d'Etat". Les aiguilleurs du ciel ne bénéficieraient donc plus de leur statut de fonctionnaires. En janvier et février derniers, une mobilisation des syndicats contre ce même projet avait entraîné de fortes perturbations dans le ciel français.(MAP).