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Flux financiers illicites: 1 milliard de $ quitte le Maroc annuellement
Publié dans Les ECO le 22 - 12 - 2014

Global Financial Integrity (GFI) vient de rendre public son rapport pour 2014. Le Maroc figure parmi les pays en développement saigné par la fuite des capitaux. Les détails.
En moyenne, un milliard de dollars quitte annuellement le Maroc illicitement vers d'autres cieux depuis 2003. Ce chiffre équivaut à un tiers des IDE entrants dans le pays. Selon le classement de Global Financial Integrity, le Maroc occupe le 59ème rang sur les 145 pays en développement saignés par la fuite de capitaux d'origines illicites.
L'effet du Printemps arabe
GFI est une ONG américaine créée en 2006. Elle a pour but la promotion d'une meilleure transparence du système financier international. L'édition de 2014 du GFI Report retrace l'évolution des flux financiers illicites depuis les pays en développement pour la période 2003-2012. Dans le cas du Maroc, 9,9 Mrd $ ont quitté le pays durant cette période. Ce mouvement illicite de capitaux se caractérise par une courbe en dents de scie (voir graphique). À trois reprises les flux financiers illicites à partir du royaume ont explosé. La première fois en 2005, 3,5 Mrd $ avait échappé aux mailles des services de contrôle des capitaux. En 2006, ce volume baisse à 681 millions de dollars. Le deuxième bond est survenu en 2009 avec un 1,3 Mrd $ de flux illicites, avant de rechuter une nouvelle fois à 518 millions de dollars. Les sorties illégales de capitaux explose une troisième fois en 2012 pour atteindre 763 millions de dollars, le tout dans un contexte politique marqué par les soulèvements du Printemps arabe en 2011.
La méthode GFI
Ces chiffres sont calculés sur la base d'une méthode développée par GFI. Pour cet organisme basé à Washington toutes les sommes gagnées ou utilisées de façon illégale puis transférées vers l'étranger sont des flux financiers illicites. Cet institut de recherche ne fait pas de distinction entre les activités sous-jacentes à l'origine de ces flux financiers. Ces capitaux peuvent être issus de la corruption gouvernementale (détournement de la richesse nationale par un responsable, pots-de-vin) ou des activités criminelles (drogues, traite des être humains, etc....). L'évasion fiscale et tous les mouvements de capitaux visant à échapper aux autorités fiscales nationales sont également classés comme flux financier illicites. Enfin, troisième catégorie de ces flux est la facturation frauduleuse lors des importations et des exportations. Cette méthode est utilisée par les entreprises, spécialement les multinationales, pour arriver à détourner les capitaux à partir des pays en développement. Cette dernière technique coute à l'économie marocaine annuellement en moyenne 690 millions de dollars en moyenne, avec un pic de 3 Mrd $ en 2005. En 2012, le GFI estime le volume des sorties de capitaux sous forme de facturation commerciale frauduleuse à 534 millions de dollars. Le «Hot money» est un autre instrument de mesure des flux financiers illicites qui quittent les pays en développement. Il s'agit de détecter les mouvements de capitaux non consignés et les erreurs statistiques dans les comptes extérieurs d'un pays. Pour cette ONG «des erreurs et des omissions constamment élevée est perçue comme le signe de mouvements illicites de capitaux». 307 millions de dollars ont quitté le Maroc sous cette forme en 2012, avec un cumul de 3 milliards de dollars sur la période 2003-2012.
Une progression inquiétante
Selon ce rapport, les pays les plus touchés par les fuites de capitaux sont la Chine au premier rang (1250 Mrd $), suivie de la Russie (973 Mrd $) et le Mexique (514 Mrd $). Les auteurs du rapport s'inquiètent de la progression continue de ces flux : «Ces fuites de capitaux progressent au rythme inquiétant de 9,4% par an, soit deux fois plus vite que la croissance de l'économie mondiale». L'Afrique subsaharienne et la région MENA connaissent les plus fortes hausses en proportion à leur économie. En 2012, la fuite de capitaux illicites est 1,3 supérieure au 789,4 Mrd $ d'investissements directs placés dans les 151 pays étudiés. «Elle est aussi 11,1 fois plus importante que l'aide officielle au développement reçue par ces économies (89,7 Mrd $)», déplore le président de GFI, Raymond Baker. Dans son rapport, GIF recommande à l'ONU d'inscrire la réduction des flux illicites de moitié d'ici 2030comme un des Objectifs du millénaire pour le développement. GFI propose également aux multinationales de publier annuellement des rapports-pays retraçant leurs activités.


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