● CDG-Club Med. La récente cession d'actions implique moins de 0,1% du capital de Club Med et n'a pas de grand impact sur la participation de CDG Mais à quoi joue la CDG ? Après avoir tout fait pour affirmer son intention de conserver ses participations dans Club Med, la Caisse prend le marché à revers pour céder quelques titres du Club. La nouvelle vient des sites d'information boursière internationaux, se référant à deux déclarations transmises à l'AMF (le gendarme boursier français) desquelles il ressort que la CDG, à travers sa filiale offshore Fipar a vendu quelque 20.000 actions Club Med début janvier courant. Mais à ce volume, l'on ne peut pas vraiment parler d'opération d'envergure puisque les actions cédées pèsent pour moins de 0,1% du capital de Club Med et représentent une part tout aussi réduite de la participation totale d'approximativement 10% (plus de 1,9 million d'actions) de CDG dans le club au trident. Se basant sur un prix de vente proche de 16 euros, l'opération porte en tout sur 320.000 euros. Cela amène à s'interroger sur l'utilité d'une telle transaction pour le bras armé financier de l'Etat. Contactée, la CDG n'a pas déterminé la motivation de la cession. Les hypothèses avancées par les analystes suggèrent d'abord une manœuvre d'optimisation de portefeuille d'investissement global du groupe. Le transfert de quelques titres à un autre actionnaire du Club désirant arriver à un pourcentage donné dans le capital du Groupe est également envisagé. Une autre hypothèse invoque enfin l'orientation favorable du cours de Club Med ces derniers mois. L'action cotait encore autour de 12 euros à la mi-2010, et elle aura donc progressé de plus de 30% depuis. CDG pourrait donc avoir été tentée de surfer sur cette évolution favorable, surtout que sa participation dans Club Med est grevée pour l'heure par une moins-value considérable. Faut-il le rappeler, CDG avait fait son entrée au capital du club au trident en 2006, soit au plus haut des cycles boursiers de l'opérateur. Cela avait d'ailleurs coûté au bras armé financier de l'Etat un milliard de dirhams à l'époque, ce qui correspond à un prix d'achat unitaire par action de 44,9 euros. La CDG ira-t-elle plus loin dans son désengagement sur les semaines à venir ? Cela s'accorde peu avec les signes de bonne volonté manifestés par le « Club des gentils membres » au Maroc pour revenir sur le devant de la scène en tant qu'opérateur drainant d'importants flux de touristes. Le spécialiste du tout compris a en effet lancé, il y a quelques semaines, les travaux de rénovation de son club quatre tridents Yasmina à Cabo Negro. Sans compter que le président du Club, Henry Giscard d'Estaing, lors de ses récentes visites au Maroc, a dressé les contours d'un ambitieux plan de développement pour la chaîne au Maroc. Tout cela doit lui apporter en théorie l'appui de la CDG impliquée dans la promotion du Maroc en tant que destination touristique.