Dans une interview donnée récemment à Reuters, le directeur général Ismaïl Douiri d'Attijariwafa Bank affirme que l'activité de la filiale Dar Assafaa dépend de deux choses, avant de pouvoir exercer pleinement en tant que banque islamique. D'abord, l'approbation du projet de loi réglementant les banques islamiques et la question de sukuk. Ensuite, et afin de transformer Dar Assafaa en une banque participative, Attijariwafa Bank aura besoin d'augmenter son capital de 150 MDH, selon Douiri. Ce dernier a aussi précisé que les investissements de la banque en finance islamique dépendront de l'évolution du marché qui sera lente selon lui, les banques participatives étant plus chères que les banques conventionnelles. Diouri a toutefois précisé l'attrait des Marocains pour la finance islamique, mais aussi celui des potentiels investisseurs du Golfe, qui voudront se positionner sur le marché marocain. "Attijariwafa bank peut chercher un partenaire étranger pour sa filiale islamique, mais ce n'est pas une priorité. Si des investisseurs étrangers ont plus d'expérience dans la finance islamique, nous avons l'avantage de très bien connaître le marché nord-africain», a déclaré Diouri dans l'interview.