La Banque centrale consolide ses réalisations financières. Déduction faite de l'impôt sur le résultat d'un montant de 950, 42 MDH, le résultat net de Bank Al-Maghrib ressort à 1,53 MMDH à fin 2012, soit une progression de 1% par rapport à 2011. De leur côté, les produits de la Banque sont revenus, d'une fin d'année à l'autre, de 9,2 MMDH à 5,7 MMDH, accusant ainsi une contraction de 38% qui s'explique largement par le changement intervenu en fin d'année dans la présentation des dotations/reprises des provisions pour dépréciation des titres étrangers (voir l'encadré), répondant ainsi à une recommandation du commissaire aux comptes. Hors l'effet de cette nouvelle présentation, Bank Al-Maghrib souligne que les produits seraient en augmentation de 2% par rapport à 2011. Cette opération ne présente aucun impact sur le résultat dès lors que le différentiel (dotations-reprises) reste le même dans les deux présentations. Ce différentiel ressort à + 251,9 MDH en 2012 contre -135,88 MDH en 2011. Les intérêts de placements en devises en recul de 27% Reflétant la contraction des avoirs extérieurs et le contexte persistant des taux d'intérêt bas, les intérêts issus des opérations de gestion des réserves de change ont accusé un repli de 27% par rapport à 2011 pour revenir à 2,9 MMDH. Les revenus des placements obligataires ont de leur côté régressé de 951,2 MDH, soit pour une baisse de 25%, s'établissant ainsi à 2,85 MMDH, tandis que le segment monétaire a généré des intérêts de l'ordre de 36,35 MDH, en baisse de 89 MDH ou 71% par rapport à 2011. «L'année 2012 a été marquée par une importante augmentation du refinancement bancaire, en liaison avec la poursuite du resserrement des trésoreries bancaires», soulève la Banque centrale. Face à ce contexte, Bank Al-Maghrib est intervenue essentiellement au moyen des opérations d'avances à 7 jours dont l'encours moyen a atteint 47,43 MMDH contre 21,59 MMDH à fin décembre 2011. Aussi, elle a reconduit les opérations de pension livrées à long terme pour un montant de 15 MMDH et initié une opération de prêt garantie portant sur 2,38 MMDH. La Banque a également procédé ponctuellement aux avances à 24 heures pour un encours moyen de 416 MDH. In fine, ces différentes opérations ont généré des intérêts d'un montant de 1,93 MMDH contre 778,87 MDH en 2011. Baisse de 12% des commissions perçues en rémunération des services rendus à la clientèle Les commissions perçues par la Banque en rémunération des services rendus à la clientèle se sont établies à fin décembre 2012 à 325. 859 KDH, en baisse de 45.210 KDH ou 12% par rapport à l'année précédente. Cette évolution est pour l'essentiel attribuable à la diminution de la commission de change. Les autres produits financiers constitués principalement des plus-values générées par les opérations en devises, ont reculé de 5,56 MDH pour s'inscrire à 131 MDH. Pour sa part, le poste de ventes de biens et services affiche un recul de 31%. La baisse de cette rubrique s'explique, pour l'essentiel, par la baisse des stocks des produits en cours, dont la variation ressort à -34 ,11MDH. Les ventes des documents sécurisés sont, pour leur part, restées à un niveau comparable à celui de l'année écoulée, en se chiffrant à 154 MDH dont 143 MDH générés par le passeport biométrique. Les produits non courants se sont élevés à fin décembre 2012 à 59 MDH, dont 28 MDH représentant le produit de cession d'un bien immobilier de la Banque. À l'inverse, les charges globales de ladite Banque sont revenues à 4,14 MMDH, soit une diminution de 46% par rapport à 2011, «expliquée à hauteur de 3,36 MMDH par la baisse des charges financières», note BAM. La nouvelle présentation comptable des dotations/reprises des provisions pour dépréciation des titres étrangers est à l'origine de la variation des charges en 2012. Hors effet de ce changement, ces charges augmenteraient de 2% par rapport à 2011. Les charges de fonctionnement sont revenues pour leur part à 1,28 MMDH à fin décembre 2012, en baisse de 12% par rapport à 2011. Par ailleurs, les charges financières ont clôturé l'année 2012 par une baisse de 64% par rapport à 2011, en se chiffrant à 1,9 MMDH, en liaison, principalement, avec la nouvelle présentation comptable des dotations aux provisions pour dépréciation des titres. Ce poste est ainsi revenu de 3,5 MMDH en 2011 à 306 MDH en 2012. Mis à part cette évolution majeure, les autres postes de charges ont connu des variations relativement modérées. Il s'agit notamment de la baisse de 97 MDH des autres charges financières et la diminution de 44 MDH (-12%) des intérêts servis sur les dépôts et les engagements en dirhams qui sont revenus à 324 MDH. S'y ajoute la progression de 34 MDH des charges non courantes par rapport à 2011, du fait essentiellement de la constatation en 2012, de la contribution de la Banque au Fonds de cohésion sociale (37 MDH représentant 2,5% du résultat net de l'exercice 2011). Nouvelle présentation comptable des dotations et reprises de provisions «Conformément au principe de clarté, la présentation comptable des dotations et reprises de provisions des titres étrangers a été revue en 2012», indique Bank Al-Maghrib. Par rapport à l'exercice 2011, cette nouvelle démarche a permis de mieux retracer le coût du risque encouru sur ces titres durant l'année dans les comptes de dotations. Parallèlement, la baisse totale ou partielle de ce risque est inscrite dans les comptes de reprise. Cette opération n'a aucun impact sur le résultat dès lors que le différentiel (dotations-reprises) reste identique dans les deux présentations, tout en améliorant la lecture des comptes de produits et charges de la Banque.