Les Echos : Après 80 ans d'existence, quel bilan tracez-vous pour la Cosumar? Mohammed Fikrat : Aujourd'hui, avec une production de près de 1,2 million de tonnes de sucre et un chiffre d'affaires de 5,460 milliards de dirhams, l'ensemble Cosumar, assure l'approvisionnement du marché en sucre blanc, dont 45% grâce à l'extraction à partir des plantes sucrières locales, et 55% grâce au raffinage du sucre importé. Cosumar se compose de 10 unités industrielles sucrières implantées dans 5 régions, le Gharb, le Loukkos, le Tadla, la Moulouya et Doukkala, assurant des revenus importants pour près de 80.000 agriculteurs et leurs familles et la valorisation de 90.000 ha de terre. Le site de Casablanca est dédié au raffinage du sucre brut importé. Quel est votre plan d'action pour les années à venir? Nous allons continuer nos actions en amont pour le développement de la mécanisation, ainsi que pour l'extension de la semence monogerme. Une attention particulière sera accordée à l'aspect de la recherche et développement. Un grand intérêt sera également accordé à la micro-irrigation, dans le cadre de la politique de l'économie d'eau au niveau des 5 périmètres sucriers de Cosumar. Après la modernisation du site de Sidi Bennour à un coût de 900 millions de DH, le programme d'investissement pour le volet industriel sera également poursuivi. Un plan global de 3,6 milliards de DH est prévu pour la mise à niveau des autres sucreries et pour l'extension de la raffinerie de Casablanca. Pourquoi avoir décidé d'arrêter l'activité de l'usine Laâouamra? La décision de l'arrêt des activités de cette usine a été dictée par l'insuffisance des quantités de canne à sucre produites dans le périmètre du Loukkos. Les agriculteurs ne seront pas affectés par cette mesure, du fait que le groupe se charge du transport des plantes produites, qui seront dans ce cas acheminées vers les autres unités de traitement.