Les sucriers SUNABEL et SURAC ont fêté, mercredi à Mechraâ Bel Ksiri, les 80 ans d'existence de la COSUMAR sous le signe "des décennies d'engagement et de confiance mutuelle" en présence de plusieurs invités. En 1929 naissait la COSUMA, raffinerie de Casablanca, créée par la société française St Louis de Marseille. L'entreprise produisait alors 100 T de sucre par jour, exclusivement sous la forme de pains de sucre. En 1967, l'Etat marocain acquiert 50% de son capital et COSUMA devient la société marocaine COSUMAR. Dix ans plus tard, en 1985, le Groupe ONA prend le contrôle du capital de COSUMAR. Depuis, COSUMAR va connaître un développement important en acquérant, en 1993 les sucreries de Zemamra et de Sidi Bennour et, en 2005, les quatre sociétés sucrières nationales, Sunabel, Surac, Suta, et Sucrafor, devenant ainsi l'unique opérateur industriel sucrier national. Le groupe qui affichait en 2007 un chiffre d'affaires de 5,463 milliards de dh dispose, aujourd'hui, de 11 sites industriels, compte 2500 collaborateurs, 80.000 agriculteurs producteurs de betterave et de canne à sucre et 10 millions de journées saisonniers par an et produit plus d'un million de tonnes de sucre par an. Cosumar a développé, au cours de son histoire, son savoir-faire en matière de raffinage, d'extraction et de conditionnement du sucre afin d'offrir aux consommateurs des produits de qualité, indique le groupe dans un éditorial publié à l'occasion de ses 80 ans. Cosumar s'est également engagée à consolider et à poursuivre le développement de l'ensemble de la filière sucrière grâce au projet "INDIMAGE 2012 " (Intégration, Développement Industriel, et Mise A niveau Globale), ajoute le groupe. Lancé en 2006, ce projet ambitione de moderniser l'outil industriel et accompagner l'amont agricole dans l'amélioration de ses performances. La cérémonie de célébration des 80 ans de la COSUMAR à Bel Ksiri, a été marquée par l'organisation d'une table ronde pour jeter la lumière sur les efforts des sociétés SONABEL et SURAC pour développer et moderniser leurs unités de production et sur la politique d'incitation et d'accompagnement des agriculteurs, que le PDG de la SUNABEL, M.Mohamed Fikrat a qualifiés de partenaires stratégiques. L'usine de Bel Ksiri a investi 50 millions de dh pour passer de la production du sucre brut au sucre blanc et les responsables de la SONABEL et de la SURAC prévoient une augmentation de 45 à 55 pc des cultures sucrières dans la région du Ghrab et du Loukkos. Des documentaires ont été aussi projetés mettant à contribution des universitaires et des historiens marocains pour parler de l'histoire de la transformation et de la fabrication du sucre au Maroc. Selon le pr. Abdelhadi Tazi, membre de l'académie du Royaume, la reine Elizabeth 1ère d'Angleterre demandait à ses cuisiniers de n'utiliser que le sucre marocain. Les plantations de canne à sucre étaient surtout concentrées dans le sud du Royaume. Des fabriques artisanales exploitaient alors la canne à sucre dans les régions du Souss et de Chichaoua. Mais c'est en 1929, que sa production s'industrialise avec l'ouverture de la première raffinerie Casablanca, COSUMA.