Jamais Caravane n'aura été aussi bien approchée : trois séminaires de préparation, en l'espace de deux mois. C'est clair : Maroc Export cherche à optimiser les retombées de ce concept de mission de partenariat, septième du genre. Objectif : relever les 7% du taux de transformation d'un prospect en contrat de partenariat ou commande ferme (7 sur 100 contacts b-to-b finissent en contrats). Le chiffre est très faible, mais constitue déjà une «performance» pour les équipes de Maroc Export. Il faut dire, par ailleurs, que les marchés dans le collimateur pour cette septième édition sont relativement nouveaux aux yeux des exportateurs et investisseurs du pays. L'Afrique de l'Est : le Kenya, la République démocratique du Congo et le Congo sont en effet les nouveaux horizons de l'offre exportable marocaine à destination de la région subsaharienne. «Nous avions besoin d'une meilleure visibilité sur ces marchés avant de les attaquer. C'est une véritable démarche d'approche, basée sur une concertation en aval avec les entreprises participantes, l'identification en aval des opportunités, pour mieux les évaluer, avec en support, une étude des marchés», explique Zahra Maâfiri dg de Maroc Export. Dans le détail, 105 sociétés seront de la mission avec une bonne moyenne de fidélisation : 52% d'habituées et 48% de nouveaux exportateurs, la plupart en prospection. Kenya, le mastodonte En termes de potentiel d'affaires, les trois pays n'en manquent pas. Le Kenya est un énorme marché de consommation de plus de 42 millions d'habitants, porté par une croissance attendue de 5,6% en 2013. Ce potentiel d'échanges est cependant nuancé par l'éloignement géographique, qui pose de considérables défis logistiques et de transport aux exportateurs marocains. Pour le moment, les voies maritimes et aériennes restent les meilleures options, mais aussi les plus chères, à la portée des opérateurs du pays présent sur ce marché. Cela se traduit dans les chiffres : les exportations du royaume vers ce pays ont chuté de près de 94% à fin 2012 par rapport à une année auparavant, selon les données de l'Office des changes. Evidemment, la baisse globale de la demande caractérisant la crise économique des dernières années, nuance ces statistiques. Les «préparations et conserves de poissons et crustacés», ainsi que les fibres textiles et synthétiques, sont les produits marocains les plus exportés au Kenya. Deux Congo, un marché Quant aux deux Congo où la caravane de Maroc Export repasse pour la deuxième fois, les opérateurs y vont relativement en connaisseurs et habitués. Pour la RDC (Kinshasa), en particulier, l'objectif sera de consolider des acquis. C'est aussi un marché immense de quelque 68 millions de consommateurs potentiels, tiré par un rythme de croissance record prévu à 8,2% en 2013. La balance commerciale est largement en faveur du royaume, avec des exportations en progression annuelle de 146% en 2012, par rapport à 2011. Là aussi, le secteur agroalimentaire remporte la palme des produits marocains les plus exportés. Avec le Congo (Brazzaville), les opportunités sont quasi similaires au voisin de Kinshasa, mais la pénétration y est moindre pour l'offre marocaine. Les exportations du royaume n'ont progressé que de 24% à fin 2012, sur ce marché, avec des produits largement dominés par l'agroalimentaire et les équipements électriques.