Un marché de plus de 72 millions de consommateurs. Le pays regorge d'immenses ressources naturelles. A fin août 2010, les importations marocaines ont porté sur 70 millions de dirhams contre plus de 77 millions pour les exportations. La troisième caravane de l'export, qui sillonnera du 05 au12 décembre quatre pays africains, bouclera sa tournée de prospection en Afrique de l'Ouest par la République démocratique du Congo (RDC). Entre le Maroc et le pays de Joseph Kabila, c'est toute une histoire de relations à forte dominante politique surtout avec l'ancien président de la RDC (ex-Zaïre), Mobutu Sese Seko. Avec les nouvelles donnes de la transfiguration de l'économie mondiale, les règles et cartes de jeu politico-économiques changent, insufflant ainsi une nouvelle dynamique aux stratégies nationales, les poussant vers davantage d'internationalisation à l'africaine. Certes, le poids de la RDC ne représente pas grand-chose dans notre balance commerciale mais développer de nouveaux partenariats avec cet Etat rentre dans le cadre d'une stratégie globale inspirée d'une politique étrangère volontariste consistant à ériger le pays en hub régional pour le continent noir, fruit d'une stratégie de libéralisation tout azimut. Il suffit à juste titre de citer le port Tanger-Med, nouvelle porte de l'Afrique. Forte de son marché englobant plus de 72 millions de consommateurs, la RDC est le pays le plus peuplé d'Afrique centrale après le Soudan et l'Algérie. Classé également 3e plus vaste pays d'Afrique et 12e à l'échelle mondiale, soit trois fois la taille de la France, le Congo recèle de gigantesques ressources naturelles. A commencer par son énorme potentiel hydrique, avec le fleuve du Congo, deuxième d'Afrique en importance. Il possède aussi une richesse en faune et en flore quasi incomparable. Ce pays membre de la Communauté économique des pays des grands lacs (CEPGL) est doté aussi d'une richesse minière. Les principaux minerais sont le cuivre, le cobalt, l'or, le diamant, l'étain, le fer et le manganèse, en plus de pétrole. Outre l'activité minière, l'agriculture constitue le noyau dur de l'économie gabonaise bien que la superficie des terres cultivables ne représente que seulement 3% du territoire. Ces derniers temps, le pays s'est engagé fortement dans une politique d'industrialisation touchant à plusieurs secteurs d'activités comme l'agroalimentaire, le textile ou encore la chimie. Ce qui laisse augurer de bonnes opportunités d'affaires pour nos entrepreneurs. Un autre secteur prometteur est celui des télécommunications. Là encore, nos opérateurs sont invités à y croire d'abord et ensuite s'y engager à fond. Par ailleurs, les chiffres fournis par le département du Commerce extérieur nous renseignent sur le très faible volume d'échanges commerciaux entre les deux pays, qui s'est situé à fin août 2010 à près de 150 millions de dirhams. Dans le détail, les exportations marocaines vers la RDC se sont fixées à 77,3 millions de dirhams au terme des huit premiers mois de l'année en cours au lieu de 92,2 MDH en 2005, 123,7 MDH en 2008 et 52,9 MDH en 2009. Les ventes ont concerné principalement les conserves de poisson (69,4 MDH). Quant aux autres produits, on cite les fromages fondus (2,8 MDH), les gypses anhydride et plâtre (1,8 MDH), les produits finis d'équipements industriels (1,3 MDH), les fils et câbles électriques (887.000 DH), les demi-produits (370.000 DH), les médicaments (321.000 DH) et les tapis (24.000 DH). En parallèle, les importations originaires de la RDC se sont établies à quelque 70 millions de dirhams à fin août 2010. Les achats en provenance de ce pays regroupent les bois en plaquettes (21,6 MDH) et les bois (19,6 MDH) et le minerai de cobalt en concentré (9,2 MDH), et les tabacs (4,3 MDH).