Les études dans le secteur des énergies se multiplient afin de saisir les opportunités d'investissements et de développement. En plus du ministère de tutelle, le secteur privé s'intéresse, également, de plus en plus au potentiel dont regorge du pays. Deux grands chantiers sont concernés. Il s'agit de celui du gaz naturel et de celui de la réglementation du secteur de l'énergie. Ainsi, le projet de la création d'une agence de régulation est très attendu de la part des professionnels. À ce propos, il est temps de rappeler que parmi les principales doléances des professionnels de l'énergie au gouvernement figure, en plus de la nécessité de partenariats publics-privés, la création d'une agence de régulation du secteur. L'objectif est de solutionner toutes sortes d'abus et de positionner le secteur les bon rails en rendant plus facile son décollage à travers la mise en place d'un outil de renforcement de la gouvernance. Disposant d'une autonomie financière, cette dernière aura pour mission d'assurer la régulation, le suivi et l'évaluation des différents systèmes dans le secteur de l'énergie. À ce sujet, une étude a été lancée par l'ancien gouvernement, laquelle est restée trop longtemps dans les tiroirs. Le nouveau gouvernement l'a reprise en mains et a relancé les démarches nécessaires pour la rendre publique. Celle-ci a été confiée au cabinet international de conseil en stratégie «Boston Consulting Group». Ce cabinet est amené à conduire également une autre étude pour le compte du gouvernement marocain portant sur le gaz naturel. L'objectif est de présenter une feuille de route nationale concernant ce secteur. Le gouvernement compte, à travers le lancement de cette étude, entamer une sorte de Benchmarking entre celle-ci et une étude lancée par le secteur privé, avant de prendre une décision. Pour ce qui est de la restitution des résultats cette étude, qui trace le feuille de route du secteur du gaz naturel au Maroc, celle-ci est prévue pour le mois de septembre 2013. Le secteur privé à l'affût des opportunités Cela étant, les professionnels du secteur privé ne sont pas restés les bras croisés. Ils ont lancé deux autres études tandis qu'une analyse portant sur la réglementation du secteur de l'énergie est en cours. «Nous avons des chantiers très importants comme celui portant sur la révision de la législation des secteurs», nous confie un professionnel. Il est à préciser que toutes ces études en cours nécessitent l'assistance et l'appui d'experts et de cabinets internationaux. Elles permettront aux professionnels et au gouvernement d'avoir une visibilité sur les différentes filières afin de mettre en place des stratégies compatibles, qui seront en mesure d'assurer le développement du secteur de l'énergie au Maroc. Une étude a été par ailleurs finalisée par certaines sociétés membres de la Fédération nationale de l'énergie, portant sur le gaz naturel. Toutefois, aucune information n'a été dévoilée jusqu'à présent ni sur cette étude ni sur les sociétés qui l'ont financée, ni sur ses conclusions. Enfin, il paraît nécessaire de signaler que la Fédération de l'énergie de la CGEM a tenu, le 5 juin 2013, son assemblée générale ordinaire (AGO) à Casablanca. L'ordre du jour de cette AGO a porté sur l'examen et l'approbation des rapports moral et financier de la Fédération pour l'exercice 2012. «Tout s'est bien passé», a commenté Moulay Abdellah Alaoui, président de la Fédération de l'énergie. Concernant le budget de l'année 2013, la fédération prévoit un montant total des ressources de l'ordre de 2,209MMDH, en baisse de 13,9% par rapport à l'année précédente. Pour ce qui est des dépenses, elles seront d'environ 2,192MMDH, affichant un recul de 10% par rapport à l'exercice antérieur. Le président de la fédération a conclu qu'il ne s'agissait «pas d'un budget de croissance», en ajoutant que la fédération «devrait se doter de moyens à la hauteur de ses ambitions».