Cette fois-ci, serait-elle la bonne pour l'hôtel Agadir City Tower (Ex-Salam). Après plusieurs années d'attentisme mais surtout de déboires, la situation semble aller dans le sens du déblocage. En effet, le dossier de construction a été déposé auprès de l'Agence urbaine d'Agadir après la rectification des observations techniques émises suite à la soumission de ses plans. Ce dernier vient d'être inséré dans le circuit des listes de projets retenus par la Commission préparatoire en charge de l'examen des demandes de dérogation en matière d'urbanisme. En attendant la réunion de la commission chargée de l'étude et de la prise des décisions relatives aux demandes de dérogations urbanistiques, qui devrait être tenue cette semaine, la composante hôtelière sera aménagée, selon les dernières indiscrétions, à proximité du boulevard Mohammed V, tandis que la composante Ript et commerciale serait érigée derrière la composante hôtelière, c'est-à-dire à côté du Ryad Mogador Al Madina et Tagadirt. Le projet devrait être construit sur une assiette foncière maximale d'environ 29.170 m2 et il se situe sur le secteur balnéaire S5B, au niveau de la zone touristique et balnéaire. Ce secteur est réservé en effet aux établissements hôteliers et non pas aux résidences immobilières de promotion touristique (RIPT). Toutefois, la Commission régionale chargée de l'étude et de la prise des décisions relatives aux demandes de dérogations urbanistiques a déjà octroyé son avis favorable à ce projet touristique (accord de principe). Argument à l'appui, se débarrasser d'un des points noirs en matière de chantiers en stand-by depuis des années. Le projet sera donc construit sur les ruines de l'hôtel Salam avec au menu, un complexe résidentiel et touristique en R+5 initié par la société «Vocation loisirs SA» d'un coût de 365 MDH. Le projet se décline autour d'un hôtel avec une capacité de 332 chambres, 222 unités RIPT, soit 25% (7.228 m2) de la capacité totale du projet, en plus de locaux commerciaux étalés sur une superficie de 5.619 m2. Toutefois, la dérogation pourrait attirer les convoitises d'autres promoteurs touristiques qui voudraient retransformer leurs unités en RIPT au niveau de la zone hôtelière. Pour rappel, la situation de l'hôtel Salam a suscité des questions, tant de la part des professionnels que de la population locale. En effet, depuis sa liquidation judiciaire après l'échec de son plan de redressement, c'est la société «Vocation loisirs SA» qui avait acquis la propriété des lieux et ceci suite au jugement du tribunal. Dès lors, «Vocations loisirs SA» a consacré un montant d'investissement pour construire une nouvelle unité hôtelière. Toutefois, la société s'est trouvée face à deux obstacles majeurs. Le premier était d'ordre technique et législatif. Conformément au plan d'aménagement homologué d'Agadir, le terrain devant abriter le projet se situe dans un secteur balnéaire. Le second était d'ordre social. Il s'agissait d'anciens employés de l'hôtel «Salam», au nombre de 113, (62 restants actuellement), délaissés après la liquidation judiciaire de l'hôtel. C'est ainsi que ledit chantier était resté bloqué durant plusieurs années avant que la société «Vocations loisirs SA» ne décide de relancer le projet. À suivre.