La situation de l'hôtel «City Tower» (Ex Salam) suscite la curiosité, tant chez les professionnels que chez la population gadirie. Cela fait deux ans, en effet, que le promoteur immobilier «Anouar Développement», filiale du holding «Anwar Invest», lui-même appartenant à El Hachimi Boutgueray a acquis l'hôtel. Jusqu'à présent, aucun coup de pioche n'a été donné ni de panneau dressé indiquant des travaux à venir. Pour comprendre l'histoire de ce chantier, il faut remonter quelques années plutôt. Après l'échec du plan de redressement de l'hôtel Salam, cet établissement touristique appartenant à la chaîne «Salam» a été liquidé judiciairement. La société «Vocation Loisirs» avait acquis la propriété des lieux suite au jugement du tribunal de la première instance d'Agadir le 30 juin 2006. Dès lors, «Vocations Loisirs» avait consacré un montant d'investissement estimé à 300 MDH pour construire une nouvelle unité touristique qui devait comporter des espaces hôteliers et para-hôteliers, des aires d'animation, d'exposition et une salle de bowling. Une aubaine, à priori, puisque cela aurait permis à la station balnéaire d'Agadir d'augmenter sa capacité d'hébergement touristique. Aujourd'hui, les choses ont pris une nouvelle tournure. La société «Vocations loisirs» a dû faire face à deux obstacles majeurs. Le premier, d'ordre social à savoir la gestion du dossier des collaborateurs de l'hôtel «Salam» ayant perdu leur emploi suite à la liquidation judicaire de l'établissement. Le deuxième bémol, quant à lui, est d'ordre technique et législatif. En effet, en 2008, la commission technique et multidisciplinaire constituée des représentants des services concernés (Agence urbaine, administration du tourisme et protection civile...) vient d'émettre un avis défavorable concernant la réalisation de ce projet. La cause, selon des sources bien informées des détails du dossier, concerne «le non respect de certaines formalités techniques et législatives. La société «Vocations loisirs» n'avait pas respecté les observations émises par la commission et les travaux n'ont jamais été entamés. Le chantier est resté bloqué et la société a décidé de vendre l'hôtel à «Anouar Développement», filiale holding d'«Anwar Invest».