Après plusieurs années d'attentisme, le déblocage du projet de l'hôtel Agadir City Tower semble enfin s'amorcer. La commission régionale chargée de l'étude et de la prise des décisions relatives aux demandes de dérogations urbanistiques vient d'octroyer son avis favorable à ce projet touristique. Du côté des instances qui ont validé la décision, il s'agit uniquement d'un accord de principe sur la faisabilité de l'investissement en attendant les détails sur la consistance du projet. Ce dernier sera en effet construit sur les ruines de l'hôtel Salam et il devra inclure en plus d'une résidence immobilière de promotion touristique (RIPT), une composante hôtelière et un centre commercial. Ainsi, une bonne nouvelle est tombée, au grand soulagement des employés de l'hôtel Salam qui ont attendu leur réinsertion, après plusieurs années de sit-in, suite à la fermeture de l'établissement. Pour la question des salaires des employés, celui du mois de novembre a été versé en attendant le virement des autres mois écoulés (décembre et janvier). Par ailleurs, il y a lieu de noter que la commission technique a émis en 2008 un avis défavorable contre le projet. La cause était le non respect de certaines modalités techniques et législatives. En effet, conformément au plan d'aménagement homologué d'Agadir, le terrain (23.273 m2) qui devrait abriter le projet se situe dans le secteur balnéaire S5B, au niveau de la zone touristique et balnéaire. Ce secteur est réservé uniquement à des établissements hôteliers et non pas aux résidences immobilières de promotion touristique (RIPT). S'ajoutent à cela, la non-rectification des observations techniques émises par l'agence urbaine suite à la soumission des plans du projet, notamment le coefficient d'occupation de sol (COS) figé qui ne devra pas franchir les 0,44% et le coefficient d'utilisation du sol à hauteur de 20%, en plus du parking de stationnement de type PS 473, et l'espace vert V 18. C'est pourquoi le projet n'a pas pu aboutir. Le cas «Salam» Pour rappel, la situation de l'hôtel Salam a suscité des questions, tant de la part des professionnels que de la population locale. En effet, depuis sa liquidation judiciaire après l'échec du plan de redressement, c'est la société Vocation Loisirs qui a acquis la propriété des lieux, suite au jugement du tribunal. Dès lors, l'entreprise a consacré un montant d'investissement estimé à 365 MDH pour construire une nouvelle unité hôtelière qui créera plus de 120 emplois dont un hôtel de 250 chambres, et une résidence immobilière de promotion touristique (RIPT) de 222 unités. Cette situation a laissé entrevoir une issue positive, dans la mesure où la station balnéaire d'Agadir sera enfin débarrassée de l'un des ses points noirs en matière de chantiers en stand by. Force est de constater que les choses ont pris une autre tournure. La société Vocations loisirs s'est trouvée face à deux obstacles majeurs. Le premier d'ordres technique et législatif. Le second est d'ordre social. Il s'agit des anciens employés de l'hôtel Salam qui sont au nombre de 113 (62 restants actuellement), délaissés après la liquidation judiciaire de l'hôtel. Le chantier est resté bloqué durant plusieurs années avant que la société Vocations loisirs a décidé de vendre l'hôtel, il y a plus de deux années à Anouar Développement, filiale de la holding Anwar Invest.