Depuis mai 2003, la banque n'a encaissé que 200 MDH par voie judiciaire ou à l'amiable. Une équipe de 12 personnes est entièrement dédiée aux procédures judiciaires. La BNDE est décidée à recouvrer ses créances contentieuses, arrêtées à 3,6 milliards de DH, sur un total en souffrance de l'ordre de 4,8 milliards de DH (l'encours total des créances était de 6,6 milliards, au 30 juin 2004). L'idée des dirigeants de la banque est de faire au mieux pour minimiser la facture qui sera déboursée par l'Etat comme droit de sortie de l'établissement de l'activité de banque de détail, sachant que la situation nette était négative de 2 milliards de DH au terme du premier semestre 2004. A cet effet, et on l'aura remarqué dans les annonces presse, les saisies et les ventes aux enchères se succèdent à un rythme soutenu. Une équipe de 12 personnes assistée par un avocat-conseil est entièrement dédiée aux procédures judiciaires. Sur les 3,8 milliards de DH de créances contentieuses, 200 MDH seulement ont été récupérés par voie judiciaire ou suite à un accord à l'amiable, depuis mai 2003. «Ce sont des créances difficiles à récupérer. Dans certains cas, les actions judiciaires sont engagées depuis plus de dix ans», explique Ali Harraj, directeur général de la banque. Dénouement à l'amiable pour les créances pré-douteuses et douteuses Pour les créances pré-douteuses et douteuses, qui se montent à 1 milliard de DH, la stratégie consiste à favoriser le dénouement à l'amiable dans un double objectif : sauvegarder au mieux l'intérêt de la banque et maintenir l'investissement. Ainsi, en fonction de la situation de l'entreprise et de l'implication de l'opérateur économique, les conditions de l'emprunt sont rediscutées, avec possibilité d'abandon partiel des intérêts et de reprofilage de la dette accompagné d'une réduction des taux d'intérêt. Mais les dirigeants de la BNDE posent comme condition que l'investisseur présente un nouveau business-plan et qu'il solde une partie de ses arriérés. D'ailleurs, M. Harraj lance un appel aux débiteurs pour qu'ils viennent négocier leurs arriérés même lorsque leurs dettes ont déjà été transférées au contentieux.Cependant, il faudra qu'ils se signalent avant mai 2005, date à partir de laquelle la gestion des créances en souffrance non encore recouvrées sera transférée à une société spécialisée. La BNDE cessera alors toute activité de banque de détail pour se réserver à la banque d'affaires adossée à la CDG. Déjà le processus de transfert des créances a débuté avec la cession des 11 agences au Crédit agricole. Ce transfert, clôturé le week-end dernier, s'est accompagné de la cession des créances à court terme. En deuxième étape, il a été décidé que les créances saines à moyen terme liées aux comptes clients au niveau des agences cédées seront également transférées. Enfin, les autres créances saines seront vendues au Crédit agricole quand elles concernent le secteur de l'agro-industrie et aux autres banques pour les autres secteurs. Ces créances sont en phase d'évaluation.