Un promoteur français projette de le transformer en galerie commerciale. L'ancien marché de gros de Casablanca va changer de visage, affirme-t-on du côté de la commune des Roches noires. Abdelouahed Chiguer et Abdelkhalek Khechane, respectivement président et secrétaire général de la commune, en accord avec le conseil, viennent de mettre la dernière main à une mouture de convention entre la collectivité et un entrepreneur français. La convention devrait, à l'heure qu'il est, se trouver sur le bureau du maire de Casablanca pour validation. A en croire les affirmations des responsables de la commune, le sort du marché est presque scellé, après une longue période d'incertitude qui a fait de cet héritage communautaire un bien vacant, depuis que les fruits et légumes ont pris leurs quartiers du côté de Sbata (le marché de gros avait en effet déménagé le 20 mai 1986). Le promoteur devra investir 3 MDH dans le complexe sportif de la commune Le promoteur compte le transformer en galerie commerciale dont les magasins seront sous-loués. Selon certaines indiscrétions, il aurait même reçu une proposition d'ouverture de grande surface sous l'enseigne Label Vie. En fait, le contrat, qui est entre les mains de Mohamed Sajid, le maire de Casablanca, date de la fin des années 80 et de l'époque oà1 Abdelmoughit Slimani était président du Conseil communal des Roches Noires. La convention, suite à un cheminement tortueux entre la commune et l'autorité de tutelle, n'avait reçu l'aval de l'Intérieur qu'au bout de quelques années. Entre-temps, la société adjudicatrice avait perdu espoir et délaissé son projet. Pour la petite histoire, l'espace, resté à l'abandon, n'a pas été perdu pour tout le monde puisqu'il a été squatté par des SDF qui n'en furent délogés que par la force publique. L'actuel président, Abdelouahed Chiguer, se rappelle avoir relogé certains squatters – considérés comme cas sociaux – au dépôt communal de Hay Adil dans la commune des Roches Noires. A la commune, on fait remarquer que c'est le même entrepreneur, candidat de départ à la première convention, qui négocie l'actuel accord, revu et corrigé. Les responsables de la commune se refusent à en communiquer le contenu. Mais l'on sait que, parmi les clauses modifiées, figure le loyer, qui a été rehaussé et qu'on a obtenu l'engagement de l'entrepreneur bénéficiaire d'investir 3 MDH dans le complexe sportif de la commune. Pour information, du temps oà1 il était en activité, l'ancien marché de gros rapportait à la commune la bagatelle de 12 MDH/an. Fait appréciable, le cahier des charges stipule que les aménagements à effectuer sur la bâtisse ne devront, en aucun cas, toucher à l'aspect extérieur de l'édifice