L'ancien marché de gros situé à Belvédère semble voué à l'abandon. L'ancien marché de gros a suscité l'intérêt de plusieurs promoteurs comme il a alimenté plusieurs rumeurs depuis mai 1986, date à laquelle est entré en service le nouveau marché de gros des fruits et légumes de la ville. Depuis le déplacement du marché à Sidi Othmane, les anciens locaux du Belvédère ont peiné à trouver une nouvelle vocation. Chaque commune est venue avec des idées différentes. Sous Abdelmoughit Slimani, c'était un complexe commercial dont le promoteur décidera de la répartition. La société civile est ensuite montée au créneau. Certains avaient lancé l'idée d'une transformation de l'ancien marché en une salle omnisports pouvant accueillir plus de 14 disciplines. Ce projet était même parvenu au bureau du ministre de la Jeunesse et des Sports et un accord de principe avait été conclu entre son département et la commune de Roches Noires. Quelques années après, le projet a rapidement été balayé et le concept de centre commercial a repris le dessus. Un projet qui a encore une fois été mis aux oubliettes pour laisser place aux rumeurs d'un projet immobilier devant investir les lieux. Après plusieurs années d'abandon, l'ancien marché de gros de Casablanca devrait connaître une nouvelle vie, cette fois sous la forme d'un centre commercial,«Le Belvédère». C'était le groupe Chaâbi qui devait donner un aboutissement à ce feuilleton, en installant dans le vieux marché un supermarché «Aswak Assalam», la fameuse chaîne de grande distribution de Chaâbi. Un contrat mal négocié ou un marché illégal ? Mais le contrat qui lie le groupe à la Commune pour l'exploitation de l'ancien marché de gros au Belvédère aurait été mal négocié. Selon une source au sein de l'arrondissement Roches Noires, qui a préféré garder l'anonymat et ne livrer qu'une seule information, le contrat a été mal négocié. La ville aurait pu obtenir plus d'argent de la part de l'investisseur. Elle ajoute que le blocage réside au niveau du foncier. «Le terrain appartient à la commune, tout ce que je peux vous dire c'est que la ville ne veut pas céder le foncier, pour certaines raisons ! ». Une information assez vague, mais qui rejoint un autre propos, livrée cette fois par une source au sein du conseil de la ville. « la Commune urbaine de Casablanca cède les biens de la ville comme bon lui semble. Il y a plusieurs problèmes liés au foncier. L'ancien marché de Belvédère va sûrement encore rester à l'abandon quelques années ! Parce que jusque là, il n'y a pas de prémices de projet », rapporte la source. Des zones d'ombre subsistent donc sur la manière dont les anciens contrats ont été conclus. S'il est toujours possible à l'actuel conseil de rattraper des failles dans le contrat concernant le montant du loyer, que les élus estiment trop bas, il est moins évident de prouver que le marché à été attribué dans les règles de l'art. Pour cela, il faudrait remonter plusieurs années en arrière pour voir si un appel d'offres a été publié et si les candidatures avaient été traitées sur le même pied d'égalité.