Le Conseil de la ville veut maximiser ses recettes ainsi que celles des sociétés gestionnaires. Les futures zones seront mises en place dans des emplacements à haut trafic comme la corniche et Boulevard Al Fida. La pose des sabots fera l'objet d'un constat par une police administrative. Les automobilistes casablancais devront faire contre mauvaise fortune bon cœur. Et pour cause, les horodateurs ne sont pas prêts à disparaître de la métropole. Bien au contraire, le Conseil de la ville compte ouvrir de nouvelles zones. Dans quelques jours, un appel d'offres pour le choix de la société qui s'occupera de la gestion des places de stationnement de la commune des Roches Noires, exploitée depuis 1993 par Casa Park, sera lancé. Il est important de préciser que le contrat de ce gestionnaire est échu en 2008. Depuis, il est reconduit suite à des demandes de prolongation. Pour le moment, «le nouveau cahier des charges est en cours d'approbation par la division des affaires économiques», confirme Abdelhak Sabik, chef de la division affaires économiques au sein du Conseil de la ville qui fait savoir que ce cahier des charges a connu une grande évolution par rapport au précédent, notamment sur trois volets. D'abord, la durée qui doit s'écouler après l'expiration du temps de stationnement est fixée à 15 minutes. Evidemment, cette disposition ne sera valable que pour les automobilistes disposant déjà d'un ticket. Ensuite, la procédure de pose du sabot, considérée jusqu'à aujourd'hui comme illégale, fera désormais l'objet d'un constat par une police administrative. Le Conseil de la ville vient de former une première promotion de neuf policiers administratifs assermentés. «D'autres vont suivre afin d'arriver à une proportion d'un policier pour 400 véhicules», déclare Abdellah Talhi, chef du service stationnement. La question financière reste, quant à elle, le point central de ce nouveau cahier des charges. En effet, «le choix de la meilleure offre se basera sur le principe du mieux-disant», explique Ahmed Brija, vice-président du Conseil de la ville de Casablanca. Le conseil a fixé un prix minimum annuel de 1 300 DH par place. Car, à en croire les déclarations du chef de service stationnement, «la concession de Roches Noires ne rapporte rien pour la ville de Casablanca». Cette entreprise dont «le contrat, plusieurs fois prorogé, arrive à échéance le 31 décembre 2013, verse annuellement 10% de son chiffre d'affaires, soit 55 DH par place à la commune des Roches Noires», détaille-t-il. Le projet Casa-Dév toujours bloqué Pour augmenter les recettes du futur gestionnaire et par ricochet celles de la ville, le conseil envisage d'ouvrir de nouvelles zones de stationnement. Une expérience qui sera également dupliquée dans la concession de Sidi Belyout, exploitée depuis 2007 par la société espagnole PAG Parking. Cette concession de Sidi Belyout assure à la ville de Casablanca un revenu annuel de 8,53 MDH. Pourtant, ce montant pouvait être plus important si la société PAG Parking avait accès aux 10 000 places mentionnées dans son contrat initial. En effet, cette dernière n'exploite que 6 526 places, moyennant 1 300 DH par an. A ce niveau, «il est à noter que dans certaines zones (rues et boulevards), les gardiens refusent de renoncer à leurs places, même lorsqu'on leur propose d'intégrer la société de gestion», déplore Abdelhak Sabik. Ainsi, «certaines communes casablancaises continuent d'attribuer des autorisations de gardiennage dans des territoires gérés par les horodateurs», étaye M. Sabik. D'ailleurs, il faut rappeler que c'est ce problème qui retarde la mise en service du futur gestionnaire «Casa Développement». Cette société mixte créée en 2008 et détenue à hauteur de 49% par la CDG et de 51% par le Conseil de la ville de Casablanca devait démarrer en 2011 dans la zone Maârif. Or, en raison du bras de fer entre les élus de la commune du Maârif et le Conseil de la ville, l'activité est gelée. Le conseil n'en démord pas. Il envisage d'augmenter graduellement les places allouées à PAG Parking, dont le contrat arrive à échéance en 2017, et d'ouvrir des zones à haut trafic telles que la corniche de Casablanca et boulevard Al Fida.