C'est sûr que ça n'a jamais été l'idéal, mais je me contentais de ce que j'avais et je m'en accommodais. Mais depuis qu'une pistonnée a intégré l'entreprise, c'est devenu l'enfer ! Le patron n'écoute qu'elle, les budgets sont « sucrés » pour gonfler le sien et il ne nous demande quasiment plus notre avis. Alors dans ce contexte cette méga pistonnée n'hésite pas à saisir toutes les occasions pour nous pourrir la vie et bien nous rappeler qu'«elle c'est pas la même colline» ! Dans un décor d'open space moderne voire «Feng Shui», sous un verni de procédures et de langage «managériale correcte», la cruauté au travail est toujours aussi présente en entreprise et, somme toute, elle n'est que le reflet de notre société de plus en plus individualiste qui tourne le dos à certaines valeurs basiques et pourtant si importantes rendant très complexe nos relations à l'autre ! Comme le disait Pablo Picasso. «Dans chaque être humain vit une colonie entière». Si vous avez décidé de rester dans ce job, il va donc falloir que vous travailliez à gérer votre frustration. Tentez d'insérez votre quotidien dans une perspective plus large : votre vision. En détaillant votre vision, vous vous créerez un «outil de motivation» mais surtout un «firewall» de la frustration. Vous saurez que si vous faites preuve de patience c'est pour la bonne cause : l'atteinte de votre vision. Maintenant, si vous vous apercevez que les dés sont pipés alors PARTEZ ! N'entamez pas votre capital de confiance en vous et dépêchez-vous de trouver une entreprise qui prône la compétence et l'équité… pas seulement sur les brochures au papier glacé ! La pistonnée Mettez un nom sur vos frustrations : disséquez-les pour mieux les apprivoiser ! Il se trouve qu'aujourd'hui elle semble être «dans les petits papiers» du patron, et il me semble bien que c'est bien cela qui vous dérange le plus. Au cours de mon expérience, j'ai pu détecter deux types de pistonnés : les pistonnés compétents et les incompétents. Si les premiers font rapidement oublier leur «piston» par les excellents résultats qu'ils enregistrent, les seconds, eux, ont beaucoup plus de difficulté à créer un relationnel. Pourquoi ? Parce qu'eux mêmes SAVENT qu'ils le sont et qu'ils ne méritent pas cette place, et ils adoptent assez couramment ce mode défensif, voire offensif, comme pour se créer une carapace… Qu'en est-il de «votre» pistonnée ? A quelle catégorie appartient-elle ? Si c'est à la première, alors vous avez au moins la chance de ne pas avoir à gérer la frustration de la médiocrité. Dans le cas contraire, finalement, n'est-elle pas plus à plaindre qu'à craindre ? N'en faites plus un SUJET de conversation, coupez court à toute discussion avec vos collègues à son sujet : RENDEZ-LA INVISIBLE ! Car c'est ce qu'elle est en réalité, invisible ! Et votre boss ? Pardonnez d'avance cette analogie, mais lorsqu'un mari trompe sa femme, on a tendance à en vouloir à cette dernière, mais en réalité c'est bien le mari qui est fautif non ? En fait qu'est-ce qui vous dérange le plus : que cette personne «soit pistonnée» ou son comportement loin du profil bas attendu dans sa situation ? Et, dans ce cas, à qui la faute ? A votre boss qui fait preuve d'une iniquité flagrante et excessive : il aurait pu se contenter de réserver à cette personne un «traitement spécial» mais pas AU DETRIMENT de ses autres collaborateurs. Avez-vous un champ d'action sur ce registre ? Pouvez-vous sensibiliser votre boss sur cette problématique ? Avez-vous toutes les cartes en mains ? Très difficile, alors, contentez-vous de rester vous-même et de ne pas faire partie intégrante d'un quelconque conflit, ne rentrez pas dans ce jeu, contentez-vous de faire votre job avec… le sourire et vous verrez, vous finirez par gagner la plus belle des batailles : celle contre vous même. Vous aurez réussi à dépasser cette situation et en ressortirez plus fort et plus mature !