Le Maroc promet une riposte ferme après l'échec d'une tentative terroriste dans la zone tampon    Maroc : remaniement législatif en vue dans les secteurs de l'énergie et des ressources    À Guelmim, le président du conseil communal affilié au RNI Hassan Talbi et dix-huit personnes condamnés pour détournement de fonds publics    Délocalisation vers le Maroc : la CGT s'oppose aux suppressions d'emplois chez JTEKT France    De la drôle de guerre commerciale à la stagflation    Alger réserve un accueil protocolaire minimal à Jean-Noël Barrot, chef de la diplomatie française    Le Maroc s'impose comme un médiateur fiable face au recul du rôle de l'Algérie dans la région du Sahel et du Sahara    Un Marocain condamné pour vols violents expulsé d'Espagne en vertu de l'article 89 du code pénal    Au Maroc, les loueurs de voitures scrutent un assainissement progressif du secteur et les effets régulateurs du nouveau cahier des charges    ONMT : ouverture des travaux de la convention Welcome Travel Group    Séisme en Birmanie : le bilan grimpe à près de 3.500 morts    Marathon des Sables 2025 : Triplé marocain dès la première étape    F1: Verstappen remporte le Grand Prix du Japon    L'Algérie construit des pistes militaires stratégiques près de la frontière marocaine    Rabat : Manifestation massive en soutien à Gaza et au peuple palestinien    Une Marocaine interpelle Microsoft sur le rôle de l'IA à Gaza, fait face à des «représailles» et reçoit le soutien du Hamas    Moroccan Cultural Days illuminate Paris's Latin Quarter    Moroccan calls out Microsoft on AI's role in Gaza, faces «retaliation» and gains Hamas support    Algeria builds strategic military airstrips near Moroccan border    L'Université Al Akhawayn rend hommage à Izza Génini, figure du documentaire marocain    Au cœur de Paris, la culture marocaine s'empare de l'emblématique Place Saint-Michel    Le Maroc, la "meilleure" porte d'entrée vers l'Afrique    Le nombre de personnes respirant un air très pollué peut être réduit de moitié d'ici à 2040    Football: Décès de l'ancien international marocain Mouhcine Bouhlal    16es Coupe du Trône : L'USMO éjecte le Raja et rejoint l'OCS en quart de finale !    Festivals de cinéma: plus de 6,7 MDH octroyés par le CCM pour 29 projets    Guerre tarifaire : le pétrole à son plus bas niveau pour la deuxième journée consécutive    Tarifs américains : Jaguar Land Rover suspend ses exportations vers les Etats-Unis    La mort de l'ancien international marocain Bouhlal à l'âge de 54 ans    Présentation à Paris du climat des affaires et des opportunités d'investissement au Maroc    Festivals cinématographiques : 29 manifestations soutenues pour un montant global de 6,8 millions de dirhams    La session printanière du 46e Moussem culturel international d'Assilah du 5 au 20 avril    CAN 2025 au Maroc : Hakimi, le leader d'une génération en quête de sacre    Interview avec Youran Hong : « Des milliers d'enfants profitent de nos bibliothèques et programmes éducatifs »    Le Maroc renforce sa préparation sécuritaire pour accueillir la Coupe du Monde 2030 et la Coupe d'Afrique 2025    Al Barid Bank : Une année 2024 marquée par une évolution remarquable de tous les indicateurs    Un air de Maroc à Saint-Michel : les Journées Culturelles Marocaines illuminent Paris    CAN U17 : Le Mali valide son billet pour les quarts et la CDM U17    Basket/BAL: Le FUS Rabat s'incline face à Al Ittihad d'Egypte    Convention de Welcome Travel Group: un coup d'accélérateur au tourisme maroco-italien    GITEX Africa Morocco: des exposants et des participants de 130 pays attendus à Marrakech    La météo pour ce samedi 5 avril    Dakhla: l'AMCI et Attijariwafa bank lancent un cycle de formation à l'entreprenariat    Casablanca : Les «églises informelles» dans le viseur du PJD    Sahara : le chef de la diplomatie espagnole dénonce «l'irresponsabilité» de ceux qui s'agrippent à des principes supposés de l'autodétermination pour figer le conflit    L'Humeur : Val Kilmer dans les bras de Jim Morrison    El Jadida : Ces agrès, qui subliment désormais le cadre du front de mer !    Le 30e SIEL rend un hommage posthume à l'écrivain Driss Chraïbi    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les prix des produits alimentaires flambent : 16% de hausse en cinq ans
Publié dans La Vie éco le 10 - 12 - 2012

L'enseignement et les transports sont aussi en forte hausse. Les huiles, le café et le thé ont progressé plus modérément. Le Haut commissariat au plan table sur une inflation de 2.1% en 2012.
N'était l'intervention publique pour soutenir les produits de base, via la Caisse de compensation, l'inflation, d'origine externe surtout, aurait sérieusement réduit le pouvoir d'achat des ménages. Cela est surtout vrai pour l'alimentation, soit la composante vitale du panier de la ménagère. Il y a quelques jours, la Banque mondiale, dans un rapport sur le sujet, s'alarmait de ce que les prix des produits alimentaires dans le monde sont devenus trop élevés. Et à propos du Maroc, le Fonds monétaire international (FMI) a prévenu, dès l'année dernière, contre ce qu'il a appelé «l'inflation alimentaire».
Qu'en est-il à deux mois de clôture de l'exercice 2012 (les informations disponibles s'arrêtant à fin octobre) ?
L'inflation, mesurée par l'indice des prix à la consommation (IPC), serait de 2,1% en 2012, selon les prévisions à la fois du Haut commissariat au plan (HCP) et du ministère des finances. Au terme des dix premiers mois de l'année, l'IPC a augmenté de 1,2% par rapport aux dix premiers mois de 2011. La hausse est de 1,8% entre octobre 2011 et octobre 2012 et de 2,8% entre janvier et octobre de cette année.
Ces moyennes cachent toutefois des variations contrastées : cela va d'une baisse de 16% pour les services de communication à une hausse de 16,8% pour les carburants et lubrifiants pour véhicules de tourisme, en passant par des augmentations se situant entre 2,15% pour le pain et les céréales et 14,37% pour les légumes.
Si pour les carburants la hausse s'explique par le réajustement des prix décidé par le gouvernement l'été dernier, pour les légumes, en revanche, il s'agit de variations dictées par la situation du marché. Les produits frais comme les légumes et les fruits sont d'ailleurs connus pour leur forte volatilité, exprimant, in fine, l'état de la pluviométrie, le rendement des cultures, le niveau de la demande étrangère, et, bien entendu, les effets de la longue chaîne d'intermédiation, depuis l'agriculteur jusqu'au vendeur ambulant du coin. Il est significatif à cet égard que les prix des légumes, pour rester sur cet exemple, avaient baissé de 6,53% en janvier dernier par rapport à octobre 2011, puis encore de 2,6% en avril. Au mois de juillet, par contre, les prix des légumes remontent légèrement pour se stabiliser à leur niveau d'octobre 2011, et trois mois plus tard, ils subissent une hausse fulgurante : 14,37%.
En réalité, la hausse ne concerne pas que les produits à prix volatils. Le café, le thé et le cacao ont enregistré des augmentations assez conséquentes : +4,06% en octobre sur 12 mois. Et ces hausses viennent après d'autres augmentations encore plus élevées entre janvier 2010 et novembre 2011 : 14,9%.
L'alimentation pèse plus de 40% dans le panier de la ménagère
C'est le cas aussi des huiles et graisses : 3,58% de hausse en octobre sur une année glissante. Le HCP qui fournit ces statistiques ne précise pas s'il s'agit de l'huile d'olive produite localement, importée, ou des huiles de soja, de tournesol, d'arachide, etc. Mais peu importe, le constat est unanime sur le fait que les huiles ont considérablement augmenté, conséquemment à l'augmentation de la matière première importée. Rappelons à ce titre qu'entre janvier 2010 et novembre 2011, la hausse cumulée des prix des huiles et graisses a été de 10,94%.
Plus généralement, les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées ont augmenté de 2,8% entre octobre 2012 et le même mois de 2011. Depuis janvier 2010, la hausse frôle les 10%. Et sur cinq ans, soit depuis la mise en place de l'IPC, l'augmentation est de 15,9%.
Ces hausses, qu'il faut considérer dans la durée, car elles se cumulent, affectent considérablement le pouvoir d'achat des ménages pour la raison essentielle que l'alimentaire occupe plus de 40% du panier moyen de la ménagère. Autrement dit, même quand les produits alimentaires n'augmentent que dans des proportions modestes, l'effet que cela produit est fortement ressenti.
Hors alimentation, les hausses les plus importantes concernent surtout l'enseignement et les transports. Certes, l'enseignement public est encore gratuit pour tous, mais tout le monde sait que par mimétisme ou par nécessité, même les petites gens se sacrifient aujourd'hui pour placer leurs enfants dans le privé. C'est d'ailleurs cet effet moutonnier qui fait que les écoles privées poussent comme des champignons, pour les niveaux primaire et collège surtout, c'est-à-dire là où la demande est plus importante.
Entre octobre 2011 et octobre 2012, l'augmentation des prix dans l'enseignement a été de 6,14%. En y ajoutant le transport, autre dépense contraignante, la boucle est bouclée. Certes, les prix du transport sont réglementés, ils évoluent par conséquent très faiblement. Entre 2007 et 2011, ils n'ont augmenté que de 1,9%. Et s'ils ont crû de 4,84% entre octobre 2011 et octobre 2012, c'est en raison de la hausse des carburants de l'été dernier.
Bien sûr, il y a quantité de produits et services dont les prix stagnent (santé, loisirs et culture…) et d'autres baissent (communications, articles de ménage), mais cela ne change rien à la perception des consommateurs. Ceux-ci ne retiennent que ce qui est répétitif, comme l'alimentation, se souciant comme de leur dernier…appareil téléphonique des baisses des produits et services qu'ils consomment une fois tous les ans voire davantage.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.