Selon le Haut Commissariat au plan, les prix à la consommation ont enregistré, au cours du mois d'octobre dernier, une baisse de 0,4%, en comparaison annuelle. Après une saison estivale chaude, en termes de coût de la vie, un léger répit en octobre dernier pour la ménagère. En effet, le coût de la vie a enregistré au cours de ce mois une baisse de 0,4% comparativement, au moins présédent. C'est ce qui ressort, en substance, de la dernière note d'information du Haut Commissariat au plan (HCP). Cette évolution s'explique par deux deux choses : d'un côté, la hausse peu significative de 0,1% de l'indice des produits non alimentaires ; de l'autre, les produits alimentaires ont vu leur indice refluer de 0,8%. Un repli quasi insignifiant qui trouve son origine dans la baisse des prix des poissons et fruits de mer, de 4,9%, des légumes, de 4,4% et des viandes, de 2,6%. Mais aussi par la hausse des prix des fruits, de 5,5%, et des huiles et graisses, de 1,1%. Sur ce dernier chapitre précisément, il faut souligner que cette hausse, qui a gagné les huiles, est la quatrième du genre intervenue en moins d'un an. Le prix du litre d'huile de table affiché sur le marché varie aujourd'hui entre 13 et 15 dirhams. Un prix que la ménagère aurait du mal à digérer, surtout chez les couches les plus démunies, notamment du fait que ce produit représente une des denrées de base en matière d'alimentation de cette catégorie sociale. Et déjà, le prix de 15 dirhams pèse assez lourd sur un budget quotidien ne dépassant guère les 30 ou 40 dirhams. Sachant que l'huile de table figure sur la liste des produits subventionnés par l'Etat via la Caisse de compensation. Une caisse qui a fait et fera toujours l'objet d'un débat national en vue d'une éventuelle réforme. Quoique les signes d'une telle réforme demeurent moins visibles, du moins à court terme. Certains analystes pensent, en effet, que le fait que cette caisse profite à tout le monde relève de l'iniquité sociale. N'empêche que d'aucuns croient que la Caisse de compensation est un outil mis à la disposition de la politique monétaire, pour contrôler la spirale inflationniste et maintenir les prix du marché à un seuil tolérable. Conjoncture mondiale conséquente Quoi qu'il en soit, la flambée des prix des huiles reste tributaire des fluctuations des cours des oléagineux sur les marchés mondiaux. Mais ce que ne comprend pas le consommateur marocain, c'est qu'en cas de baisse mondiale de ces cours, celle-ci ne se répercute pas sur le marché national. Les prix des huiles et graisses ont enregistré une nouvelle hausse de 1,1%. En tout cas, une possible baisse du prix des oléagineux reste improbable. Car les perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO laissent dégager un raffermissement des prix, accentué par une demande mondiale vigoureuse et une décélération de l'évolution des revenus. Le HCP, dans sa dernière publication, note que l'IPC s'est inscrit en baisse de 0,4%, en comparaison annuelle. « Cette variation résulte de la baisse de 1,1% de l'indice des produits alimentaires et de la hausse de de 0,2% de celui des produits non alimentaires. Les variations enregistrées pour les produits non alimentaires vont d'une baisse de 13,7%, pour les communications, à une hausse de 3,0% pour l'enseignement », note-t-on. Pour ce dernier produit, il y a lieu de souligner la montée en puissance de l'enseignement privé, qui pèse de plus en plus sur le budget des ménages. Et pour cause, comme tout le monde le sait, la dégradation de la qualité de l'enseignement public. À ce titre, la réalisation d'une enquête en vue de mesurer la part des dépenses consacrés à l'enseignement, notamment dans le budget des ménages, serait d'une importance capitale. À noter enfin que « l'indicateur d'inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois d'octobre 2011 une baisse de 0,3% par rapport au mois de septembre 2011, et une hausse de 1,1% par rapport au mois d'octobre 2010 », est-il souligné. Safi, la ville la moins chère Au terme des dix premiers mois de l'année en cours, Meknès a été classée ville la plus chère à l'échelle nationale. La capitale ismaélienne a vu son IPC augmenter de 1,6%. Elle est suivie de près par les villes d'Al-Hoceima et Casablanca, qui ont enregistré des hausses respectives de 1,6 et 1,5%. Selon le HCP, Safi est la ville la moins chère. Entre octobre et septembre 2011, son IPC s'est replié de 1,3%, soit la baisse la plus remarquable.