Stellantis completes Sopriam acquisition in Morocco    Véhicules électriques : le Maroc, acteur clé des futurs échanges avec l'Europe    Jibril Rajoub reconnaît le Maroc de Tanger à Lagouira et soutient l'intégrité territoriale du Royaume    Wanted by Turkey, Turkish national arrested upon arrival in Morocco    Optique. Nouâmane Cherkaoui : "L'urgence est à la régulation de la profession"    Morocco tops Spain's fresh fruit and vegetable imports from outside the EU in 2024    Yassine Adnan : Le Festival du livre anglais de Marrakech, une promotion du tourisme culturel    Marrakech: immersion inédite dans l'univers de Mahi Binebine    Id Yennayer : Le vrai "Bonané" des Marocains !    Agadir : une nouvelle vie pour les anciennes places de l'après-séisme    Yennayer : Zemmita, une denrée pour les longs voyages et un met pour toutes les saisons    Midelt: Suspension d'un Caïd, suite à l'ouverture d'une enquête judiciaire, pour son implication présumée dans une affaire de corruption (ministère de l'Intérieur)    Zakaria Aboukhlal se rapproche de la Premier League !    Une joie immense pour toute une génération !    Moudawana : Le PJD appelle à préserver la sacralité de la famille marocaine    Ports situés sur la Méditerranée: Baisse de 17% des débarquements de pêche en 2024    14,3 millions de personnes ont bénéficié du programme de réduction des disparités spatiales et sociales 2017-2023    Transport maritime : Maersk choisit TangerMed au lieu d'Algésiras pour son itinéraire Moyen-Orient / les Etats-Unis    Quatre individus interpellés à Agadir pour trafic de stupéfiants, organisation d'immigration clandestine et possession d'armes blanches    Températures prévues pour le mardi 14 janvier 2025    Le gouvernement transmet (enfin) le projet de réforme de la procédure pénale au Parlement    France-Algérie : l'enlisement diplomatique    Le président du conseil provincial de Benslimane condamné à deux ans de prison ferme    Les jeunes prodiges de l'Académie Mohammed VI s'imposent en Ligue 1    Amrabat, Moufi, Mendyl, Benabid... Le WAC sur plusieurs fronts !    Akhannouch : "Le gouvernement engagé en faveur du renforcement de la mise en oeuvre du caractère officiel de la langue amazighe "    Festival de Madar : Penser la migration au Maghreb    Interview-Walter Salles : « Le cinéma porte un regard unique sur l'humanité et ses multiples facettes »    Layla Dris Hach-Mohamed devient commissaire en chef de la police nationale de Jaén    Midelt : Enquête sur les soupçons de corruption visant un caïd    Accord de défense avec l'Azerbaïdjan : Quelle plus-value pour les Forces Armées Royales ?    Palestine : Le bilan officiel des victimes à Gaza est sous-estimé de 41%    Moyen-Orient : Vers un nouveau chapitre dans les relations libano-syriennes    L'ancien juge Marc Trévidic plaide pour le renversement du régime algérien    Météo : Vague de froid prévue de mardi à vendredi    Morocco FAR drone strike kills four Polisario members in Sahara    Parlement : les Chambres professionnelles ajustent leurs listes électorales    Bourse de Casablanca : ouverture en hausse    Croissance économique : le PIB national devrait atteindre 3,2% en 2025    Sahara : Un drone des FAR tue quatre éléments du Polisario à Bir Lahlou    CCAF/ Phase de poules: Récapitulatif avant la dernière journée    Botola D1/ J18: Le récapitulatif    Botola DII / J14 : Le KACM leader à une journée de la fin de l'aller    Pourquoi l'adoption du tifinagh a sacrifié une génération de Marocains    Xi Jinping souligne la nécessité de gagner la bataille décisive, prolongée et globale contre la corruption    La croissance économique en hausse de 3% au Maroc au 4è trimestre 2024    Akhannouch engagé dans la mise en oeuvre du caractère officiel de la langue amazighe    Botola : Résultats et classement à l'issue d'une 18è journée tronquée    









Le nouveau ministre de la santé très attendu par les professionnels sur plusieurs fronts
Publié dans La Vie éco le 20 - 01 - 2012

Après les industriels du secteur pharmaceutique et les officinaux, le collège des spécialistes du privé monte au créneau pour évoquer les problèmes restés en suspens.
Parmi les membres du gouvernement, le nouveau ministre de la santé est sans doute l'un de ceux qui n'auront pas la tâche facile. El Houssein El Ouardi est attendu sur un grand nombre de dossiers. Après l'investiture du gouvernement Benkirane devant le Parlement, il devra se pencher sur plusieurs problèmes épineux qu'il connaît parfaitement, selon ses pairs. En effet, spécialisé en médecine d'urgence et doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, le ministre est au fait des diverses questions et problématiques du secteur de la santé au Maroc. Comme les industriels de la pharmacie qui ont déjà élaboré un dossier, le Collège syndical national des médecins spécialistes du privé (CSNMSP) compte rencontrer le nouveau ministre pour lui soumettre les points, discutés avec son prédécesseur Yasmina Baddou, mais qui n'ont pas été totalement résolus.
Parmi les dossiers encore en suspens figure la révision de la tarification nationale de référence (TNR) de l'assurance maladie obligatoire (AMO). Entamées en 2009, les négociations pour la révision de la TNR n'ont, jusqu'à présent, pas abouti. Le ministère de la santé avait certes souligné la nécessité de réviser les tarifs, jugés trop bas, pour certains actes, et ce, d'autant plus que cette révision devait intervenir trois ans après le lancement de l'AMO, mais il n'a pas pu concilier les positions en raison de l'opposition des caisses gestionnaires de l'AMO, la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui craignent que cela n'alourdisse leurs coûts et brandissent, à juste titre d'ailleurs, les déficits prévisibles du système AMO et conditionnent toute hausse des tarifs à des obligations à remplir par les médecins, et notamment la prescription de génériques, pour alléger le coût des paniers de soins.
Il faut rappeler qu'actuellement les médecins, tout en étant conventionnés AMO , ne respectent pas les tarifs de référence et fixent librement leurs honoraires. Résultat : les patients paient le ticket modérateur au prix fort. Le ministère de la santé devra donc trancher et fixer une tarification de référence conformément aux dispositions de la loi 65-00 qui autorise l'administration à décider si les parties intéressées n'arrivent pas se mettre d'accord.
Le risque de voir les médecins être sous la coupe des gestionnaires de cliniques
Autre dossier qui est toujours d'actualité, celui du débat sur la réglementation du temps plein aménagé. Dans le cadre d'un partenariat entre les secteurs privé et public de la santé, les cliniques privées pouvaient faire appel aux médecins des hôpitaux publics pour la prestation de certains actes médicaux, une manière de pallier le déficit de compétences en la matière. Mais des abus ont été constatés : les hôpitaux publics étaient désertés par les médecins qui préfèrent travailler chez le privé avec des honoraires élevés. Pour mettre fin à ces pratiques, le ministère de la santé avait certes mis en place, en collaboration avec les praticiens, le temps plein aménagé (TPA). Destiné aux professeurs seulement, le TPA leur permet de travailler deux demi-journées par semaine dans le secteur privé. Mais sur le terrain, cette réglementation n'est pas du tout respectée car ce sont tous les médecins du public, et non pas uniquement les professeurs, qui pratiquent le TPA, gênant ainsi leurs confrères du privé et compromettant la formation des jeunes médecins dans les CHU.
Enfin, El Houssein El Ouardi est également appelé à se prononcer, après concertation avec les médecins, sur l'ouverture du capital des cliniques aux non-professionnels (aussi bien étrangers que locaux) qui risque, selon les médecins, de dévoyer l'exercice de la médecine en soumettant les praticiens au pouvoir des gestionnaires. La même interrogation se pose concernant l'autorisation des médecins étrangers à pratiquer au Maroc (voir encadré).
Pour les deux autres dossiers, notamment la couverture médicale des médecins et l'organisation des instances ordinales, les discussions devront reprendre dans le cadre d'un partenariat avec le ministère de la santé et les organismes impliqués. Aucun rendez-vous n'a encore été pris avec le ministre de la santé à qui les médecins, optimistes, car «il s'agit de quelqu'un de la maison», disent-ils, veulent laisser le temps de bien étudier les dossiers.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.