Ce total représente à peine 1,5% des 400 milliards de dépôts attribués à cette même clientèle. Les entreprises totalisent, elles, 160 milliards de DH de crédits de trésorerie. L'encours des découverts accordés par les banques aux particuliers totalisait 6,45 milliards de DH à fin 2010, selon les chiffres les plus récents communiqués par la direction de la supervision bancaire de Bank Al-Maghrib. Ce montant a connu une décélération par rapport à 2009, où l'on enregistrait un total approchant 7 milliards de DH. Ceci alors que l'endettement bancaire global des ménages avait crû de 9% sur la même période pour atteindre un encours de 216 milliards de DH. En 2008, encore, les facilités de caisse totalisant 5,2 milliards de DH, après s'être établies à près de 6 milliards en 2007. Il ressort de tout cela que l'encours des facilités de caisse accordées aux particuliers représente, à son niveau actuel, à peine 1,5% du total des dépôts de cette clientèle auprès des banques de la place, lequel dépasse 400 milliards de DH. Signalons également que l'on demeure loin du niveau de recours aux facilités de caisse constatés chez les entreprises. En effet, cette clientèle détient actuellement plus de 160 milliards de DH de crédits de trésorerie. Nonobstant le caractère spécifique des besoins de financement de la clientèle des entreprises, il faut aussi dire que les taux de financement dont sont assortis leurs facilités de caisse restent en dessous de la barre des 7%. Cela dit, combien de comptes bancaires de particuliers au juste bénéficient d'une possibilité de découvert ? Cette donnée n'est pas communiquée par les banques à bank Al Maghrib. Néanmoins, à supposer que le quart des 8 millions de comptes ouverts par les particuliers auprès des banques bénéficie d'une possibilité de découvert (hypothèse optimiste étant donné la faible perméabilité du marché marocain aux services bancaires, sachant qu'en France, par exemple, un ménage sur quatre use d'un découvert bancaire), le montant du découvert moyen par compte s'établit autour de 200 DH. L'encours des découverts dépasse de loin celui des crédits Revolving Faut-il mettre en cause un taux de financement dissuasif, qui, dans les faits, peut dépasser le seuil maximum autorisé (14,14%), ou une politique de prudence adoptée par les banques vis-à-vis des facilités de caisse au bénéfice des particuliers, pour justifier le recours timide des bancarisés au découvert ? En tout cas, la facilité de caisse pour les particuliers reste de loin plus prisée que le crédit revolving (renouvelable) pouvant, à l'instar des facilités de caisse, servir à financer des besoins à court terme. Le total des crédits revolving plafonnait en effet à 600 MDH à fin 2010, sachant que ce mode de financement s'est inscrit invariablement en baisse sur les dernières années.