Les dépôts de la clientèle ont progressé de 17% par rapport à 2006 suite à l'augmentation de la capacité d'épargne et à l'extension des réseaux d'agences bancaires. Les chiffres du secteur bancaire à fin 2007 font état d'une progression significative des principaux indicateurs d'activité des banques. Selon le dernier reporting du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), les ressources bancaires se sont établies à 521,8 milliards de DH, dont près de 500 milliards de dépôts de la clientèle (95,5%), en hausse de 17,1% par rapport à fin 2006. Les crédits à l'économie se sont élevés pour leur part à 421,1 milliards de DH, dont 378 milliards de créances sur la clientèle (72%), en évolution de 27,3 par rapport à 2006. Le coefficient d'emplois (rapport entre les crédits à l'économie et les ressources) ressort ainsi à 80,7%, en appréciation de 7,7 points. La baisse des taux d'intérêt a favorisé l'accroissement de l'encours des crédits A l'origine de l'expansion des dépôts bancaires, l'augmentation appréciable de la capacité d'épargne des Marocains, le développement de la bancarisation et l'extension des réseaux d'agences. Pour ce dernier point, il faut savoir que les établissements bancaires ouvrent, dans leur globalité, plus de 200 agences chaque année. Par catégorie de dépôts, les comptes chèques ont connu une progression de 21,7% pour s'établir à 206,5 milliards de DH, dont 62,8 milliards de comptes détenus par des MRE (Marocains résidents à l'étranger). Cela démontre que la part des dépôts non rémunérés dans les ressources bancaires augmente d'année en année, conduisant à une baisse du coût des ressources pour les banques. Les comptes courants créditeurs ont enregistré pour leur part une évolution plus importante (+29,5%), s'établissant à plus de 90 milliards de DH. S'agissant des comptes d'épargne (livrets), ils continuent sur leur lancée avec une augmentation de 10,5% par rapport à fin 2006, totalisant près de 59 milliards de DH. Quant aux dépôts à terme, ils ont limité leur augmentation en 2007 à 4,4% (contre 20,3% en 2006) pour atteindre un encours de 124,3 milliards de DH. Les dépôts détenus par les MRE ont toutefois marqué un léger recul (-0,04%), s'établissant à 38,7 milliards de DH, soit 31,1% du total. En ce qui concerne les crédits à l'économie, la forte progression de leur encours est liée à la baisse considérable des taux d'intérêt enregistrée en 2007 et à la bonne conjoncture économique qui a favorisé l'investissement et permis aux entreprises d'accroître leur production. Les comptes courants débiteurs ont en effet enregistré une forte augmentation (+42,8%) pour atteindre 65,7 milliards de DH. Les crédits de trésorerie ont crû pour leur part de 12,9%, s'établissant à 62,2 milliards de DH. Quant aux crédits à l'équipement, leur encours s'est élevé à fin 2007 à plus de 83 milliards de DH, en hausse de 29,9%. S'agissant des prêts accordés aux particuliers, les crédits à la consommation ont connu une augmentation appréciable de 41,5% pour atteindre 19,7 milliards de DH. Les crédits immobiliers ont également enregistré une progression significative. A 85,7 milliards de DH, leur encours a crû de 27,2%. Notons par ailleurs que le taux des créances en souffrance s'est établi à 8,75% à fin 2007, en nette baisse par rapport à 2006. Le taux de couverture des créances en souffrance est désormais de 77,6%. Enfin, il ne faut pas oublier les activités de marché des banques qui prennent de l'ampleur d'année en année et ont totalisé plus de 190 milliards de DH au 31 décembre, un chiffre en hausse de 24,8% par rapport à fin 2006. Les titres de placement et d'investissement représentent la plus importante part dans cette branche. Ils totalisent plus de 100 milliards de DH, dont plus des deux tiers en Bons du Trésor.