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L'investissement productif ne redémarre pas
Publié dans La Vie éco le 05 - 09 - 2003

Les crédits ont progressé de 6 %, mais l'essentiel est le
fait de l'immobilier.
Les banques essaient de réduire la part des dépôts à
terme dans leurs ressources.
Afin juin 2003, les ressources du système bancaire (hors ex-OFS) ont totalisé 253,39 milliards de DH dont 249,63 milliards sous forme de dépôts de la clientèle. Le reste étant constitué essentiellement d'emprunts financiers extérieurs auprès des établissements de crédit pour 1,7 milliard de DH et de titres de créances émis pour 1,4 milliard.
Ce faisant, l'encours global des ressources est en quasi-stagnation par rapport à la même période de l'année précédente (+0,6%). Il évolue au même rythme que sa composante principale, les dépôts de la clientèle. Cette évolution relève toutefois de facteurs divergents. En effet, si les comptes-chèques et les comptes d'épargne progressent respectivement de 6,5 %, et de 3,4 %, corrélativement au bon comportement du segment de la clientèle des particuliers, les comptes courants, les «autres dépôts et comptes créditeurs» et dans une moindre mesure, les dépôts à terme (DAT) enregistrent des baisses prononcées. A ce niveau, il faudrait rappeler que, dans un élan de rationalisation du coût de refinancement, les banques commerciales se sont décidées, depuis que la surliquidité s'est installée, à reprofiler la structure de leurs dépôts dans le sens d'une baisse de la quote-part des comptes rémunérés (DAT et comptes d'épargne). Cette dernière est passée en moyenne(*) de 46,3 % à fin décembre 2002 à 45,4% à fin juin 2003.
Le tiers des dépôts bancaires appartient
aux MRE
Par ailleurs, les comptes MRE continuent de tenir la palme de la croissance des dépôts en affichant une progression de 5,2 % alors que les comptes non MRE ont accusé un recul de 0,2 %. Quant aux parts de marché globales des dépôts, le classement du trio de tête BCP (30,9 %), BCM (17 %) et BMCE Bank (14,9 %) demeure inchangé et les évolutions respectives restent mineures.
Sur un autre volet, et contrairement aux ressources, les crédits à l'économie du système bancaire ont enregistré une croissance appréciable de 5,96 % au cours du premier semestre, ce qui a hissé leur encours total à 155,15 milliards. Serait-ce la fin de l'inertie économique qui avait marqué les deux dernières années ? Difficile de se prononcer car il faudra attendre le deuxième semestre de l'année pour juger de la persistance du mouvement. De même que l'octroi de prêts syndiqués à Amendis et Altadis peuvent être à l'origine de pics mensuels importants.
Toujours est-il que l'expansion des concours à l'économie est un indicateur encourageant pour la première moitié de l'année et ce, d'autant plus qu'elle se retrouve aussi bien dans les «créances sur les sociétés de financement» (+10,2 %) que dans les «créances sur la clientèle» qui ont bondi de 5,5 %. Cette dernière catégorie a même affiché, après un premier trimestre hésitant, une progression appréciable, mais qui ne fut pas uniforme. En effet, par type de crédits, l'analyse de l'évolution semestrielle dégage les constats suivants.
Les crédits à l'équipement progressent de 14 %
Premièrement, les «crédits immobiliers» confirment leur envolée de l'année dernière en dégageant une croissance de 9,9 % ayant bénéficié à l'ensemble des banques et porté l'encours global à 24,05 milliards. Dans ce creuset, Wafabank a fait encore mieux que le système avec +14 % et consolide ainsi sa deuxième position en termes d'encours (3,8 milliards de DH) ; quant à BMCE Bank, elle hisse son encours à 1,36 milliard grâce une progression remarquable de 34 % mais cet effort de rattrapage ne lui évite toujours pas d'être lanterne rouge parmi les grandes banques commerciales en la matière. En somme, les établissements bancaires semblent déterminés à stabiliser sur le long terme leurs encours en dopant les crédits immobiliers fut-ce au détriment d'une moindre rémunération comme en attestent les récentes actions et réactions qui ont entraîné une baisse généralisée des taux de financement aussi inédite que dangereuse pour la profitabilité des banques.
En deuxième lieu, les crédits à la consommation et les crédits de trésorerie affichent à leur tour des taux de croissance ininterrompus. Toutefois, si la progression des premiers est assez vive avec 6,8 %, l'évolution de ces derniers demeure un peu molle avec à peine 2,6 % et profite essentiellement aux comptes de sociétés qui en représentent 96 % (62 milliards de DH).
Troisième point, la fausse note de l'embellie des crédits distribués émane des crédits à l'équipement qui se sont repliés de 1 % en totalisant 27,36 milliards de DH. Ainsi, l'investissement, pilier de la croissance, reste a priori à l'écart de ce mouvement positif, ce qui interpelle à plus d'un titre. Toutefois, un bémol surgit lorsqu'on analyse ce repli par banque. En effet, en excluant la BMCI dont l'encours a périclité de 30 % en six mois (soit 1,17 milliard de DH), le système aurait réalisé une progression de 3,8 %. Certains établissements comme BMCE Bank dégagent même un taux de croissance enviable de près de 10 %.
Les créances en souffrance s'élèvent à 14 % des engagements
Au demeurant, au vu du différentiel de croissance affiché entre les ressources et les emplois, il semblerait que le système bancaire s'achemine vers une légère absorption de la surliquidité qui a marqué le secteur au cours des deux dernières années. Cependant, cette ébauche d'euphorie ne devrait pas occulter les «dommages collatéraux» incarnés par la fâcheuse progression de 11,5 % des créances en souffrance. Comme corollaire à cette dégradation de la qualité des engagements, le taux de contentieux moyen du système est passé de 13,9 % en décembre 2002 à 15 % à fin juin 2003. Seul BMCE Bank arrive à tirer son épingle du jeu en faisant régresser son taux de contentieux de 10,4 % à 10% (le taux le moins alarmant du secteur). Le second semestre de l'année 2003 devrait en définitive nous éclairer sur la nouvelle donne du financement de l'économie et les risques sous-jacents pour le système financier
(*) Les quotes-parts des comptes rémunérés et comptes MRE s'entendent hors «autres dépôts et comptes» qui ne sont pas détaillés par nature.


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