* Fin de la période d'assainissement des banques. * Plus de performance et plus de rentabilité. Redevable pour l'essentiel à la liquidité améliorée sur le marché central, notamment grâce à l'animation apportée par Maroc Telecom et à l'intense animation ayant marqué le deuxième compartiment, la Bourse des valeurs de Casablanca a fait preuve d'un grand dynamisme tout au long de l'année 2005. Dans cette foulée, certaines sociétés cotées ont vu leur capacité bénéficiaire se renforcer. La cascade des résultats annuels au titre de l'exercice écoulé en est une preuve irréfutable. A commencer par les bancaires qui, tirant profit de la fin de la période d'assainissement des banques, des sociétés de financement et des holdings, ont vu la capacité financière cumulée des entreprises cotées se redresser nettement en 2005 pour afficher une progression de 12,8% contre 4,4% une année auparavant. Ainsi, et sous le signe de la performance et de la rentabilité, Attijariwafa bank a enregistré une forte croissance du résultat net part du groupe qui ressort à 1,64 milliard de dirhams contre 201 millions de dirhams en 2004. Avec un produit net bancaire qui s'est établi à 5,64 MMDH contre 5,11 MMDH l'année précédente (+10,2 %), grâce à la bonne performance de la marge d'intérêt (+10,9 %) et du résultat sur opérations de marché (+65,8 %), l'ef?cacité opérationnelle de cet établissement s'est nettement améliorée. Au niveau des ressources, et avec une part de marché de 26,6%, il reste le second opérateur derrière le Crédit Populaire du Maroc qui dispose d'une part de marché de 26,97%. La structure demeure favorable avec une pondération des ressources non rémunérées qui représentent 60% des ressources globales. Forte de ces atouts, la première banque privée du Maroc garantit l'accroissement de son pouvoir de marché sur les segments bancaires et para-bancaires. Le succès de ce défi reste néanmoins largement tributaire de la maximisation du potentiel synergique interne et d'une offre de rendements élevés compte tenu de l'étendue des capitaux engagés. Logé à la même enseigne, le Crédit du Maroc peut lui aussi être satisfait d'avoir inscrit à son actif bien des prouesses. 2005 a été l'an de la confirmation de la dynamique de relance tracée dans le cadre du plan de développement stratégique 2005-2008. Et en dépit d'une concurrence accrue et de la surliquidité du marché, le PNB a enregistré une évolution de 8,8% s'établissant à 1.176 millions de dirhams. La maîtrise du risque s'est traduite par une forte progression du résultat net (+18 % hors éléments non récurrents). Menant de front plusieurs projets structurants, mobilisateurs de ressources et d'énergies, BMCE Bank a vu son total bilan atteindre 75,6 milliards de DH contre 69,2 milliards en 2004. Les dépôts de la clientèle ont augmenté de 7,1 % pour atteindre 57.757 millions de DH contre 53.925 millions en 2004, alors que les crédits à la clientèle ont enregistré une hausse de plus de 16,2 % à 37.084 MDH, contre 31.924. Autant de percées qui ont été accompagnées par des fondamentaux solides et le renforcement du positionnement de BMCE Bank. Au terme de l'année passée, cet établissement a nettement préservé ses parts de marché avec un total dépôts de 15,5 % et un total crédits de 15,3 %. Les réalisations du CIH au titre de l'année 2005 s'inscrivent dans la continuité du plan de redressement de la banque. Les ressources se sont stabilisées au même niveau que l'année précédente à près de 19,5 MMDH. En effet, la baisse des créances sur l'Etat a été compensée par la conquête de dépôts non ou faiblement rémunérés. Ces derniers ont réalisé un bond de 31%, représentant près de 52% des dépôts globaux. Dans le cadre du dénouement définitif de l'Etat sur les créances CIH, l'Etat a procédé à l'annulation d'une créance de 1 MMDH en faveur du CIH. En couverture de ses engagements antérieurs et de cette nouvelle donne, le CIH a constitué une dotation nette aux provisions de 1,4 MMDH, dont un montant de 400 MDH correspondant à l'abandon de créances irrécouvrables portant son taux de couverture à 64%. Le résultat net à fin 2005 ressort à - 48 MDH. Réalisant en 2005 un résultat net de 492,48 MDH, un chiffre en hausse de 31% par rapport à 2004, BMCI n'a pas été en reste. La banque a même réussi à maintenir le développement de l'ensemble de ses activités et à accroître sa rentabilité, tout en maîtrisant ses risques. Pour sa part, tout en ayant fignolé ses grandes orientations stratégiques, le Groupe Banques Populaires « BCP » a consolidé ses performances. Ainsi, le résultat net du CPM a enregistré une progression de 31% à fin décembre 2005 par rapport à l'année précédente. Constitué essentiellement de concours en faveur de la clientèle des Grandes Entreprises et Institutionnels, le volume des crédits à l'économie distribué par la BCP s'est amélioré de plus de 23% d'une année à l'autre avec un produit net bancaire en hausse de 4,2%. Par ailleurs, les perspectives de développement s'offrant à la BCP émanent essentiellement de l'optimisation des ressources et de la diversification des centres de profit de l'organisme central du Groupe CPM. En effet, en investissant l'activité de Corporate banking, malgré l'exacerbation de la concurrence sur ce segment et la réduction des marges, la présence de la BCP sur ce créneau se justifie par l'opportunité de développement d'une base clientèle éligible à une nouvelle offre de produits à plus forte valeur ajoutée et dont la promotion est facilitée par la taille des activités de marché de la Banque. Au passage, à signaler que le titre BCP se positionne sur le marché «actions» comme une valeur à risque modéré, dont l'appartenance au premier groupe bancaire marocain, l'étendue de son assise financière et les rendements récurrents sont les principaux atouts. Grosso modo, la BCP a enregistré le Pricing Power estimé le plus élevé avec 73,1%. BMCI et BMCE Bank suivent, réalisant des marges brutes d'exploitation de 55,7% et de 50,5% respectivement. A l'inverse, le CIH, en prise avec des difficultés financières, contient sa création de richesse économique à 35%. A noter aussi qu'en termes de bénéfices nets par action, Attijariwafa bank se place en haut du podium, enregistrant un taux de croissance annuel moyen de 47,2% sur la période 2003-2006 prévisible. Au registre de l'évaluation des entreprises sur la base des bénéfices normalisés (hors croissance), de la capacité bénéficiaire actuelle, justifiée par sa valorisation croissance zéro, BMCI a démontré un ratio VCZ/Capi (Valorisation Croissance Zéro) de 82,2%, comparativement à 78,8% pour Crédit du Maroc, 60,4% pour BMCE Bank, 57,0% pour BCP et 48,1% pour Attijariwafa bank.