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Résultats, IPO, Constitution… Rien ne fait réagir la Bourse de Casablanca !
Publié dans La Vie éco le 22 - 07 - 2011

Elle réagit aux événements négatifs, mais pas aux annonces positives. La hausse de 9% des bénéfices des sociétés cotées n'a pas eu d'impact sur le marché, pas plus que l'arrivée de Stroc industrie. 10% de baisse depuis le début de l'année pour le Masi et un volume en chute de 50%.
Le marché boursier casablancais n'arrive toujours pas à se redresser. Malgré l'adoption de la nouvelle Constitution, après un vote largement positif et un taux de participation très élevé au référendum, les indices de la place ont poursuivi leur baisse avec, en plus, des volumes pour le moins insignifiants. Le Masi, baromètre de toutes les valeurs cotées, a aggravé ses pertes, et affiche au 18 juillet une contre-performance de près de 10%. Quant aux échanges sur le marché central, ils ont chuté de moitié, passant de 39 milliards de DH entre début janvier et le 18 juillet 2010 à 19,5 milliards durant la même période de cette année. Le volume moyen quotidien est, lui, passé de 260 à 143 MDH, et encore, les 143 MDH sont dopés par les premières séances de l'année où le marché était encore inscrit dans la tendance haussière de 2010 (+5,8% pour le Masi au 12 janvier).
Pourtant, nombre de professionnels du marché étaient convaincus que la tendance allait s'inverser si le vote pour la nouvelle Constitution était largement positif. Il faut croire que la méfiance des investisseurs est telle qu'aucune annonce favorable n'est reflétée sur les cours. «Cette attitude n'est pas nouvelle, elle remonte au déclenchement des révolutions arabes en janvier dernier», précise un analyste.
Le départ de Ben Ali le 14 janvier a marqué le début de la tendance baissière
En effet, depuis le 14 janvier, jour de départ du Président tunisien déchu Ben Ali, qui a marqué le début de la tendance baissière actuelle du marché boursier casablancais, les particuliers ont fui la place en réaction au retrait des investisseurs étrangers des Bourses de la région, et les institutionnels sont devenus très prudents en limitant leurs interventions sur le marché et en restant attentifs au moindre bouleversement dans la région. Aucune annonce apaisante n'a pu modifier cette attitude, surtout après l'organisation de la marche du 20 février au Maroc pour revendiquer des réformes. Alors que le 9 mars le Roi a prononcé un discours annonçant une réforme constitutionnelle profonde, le marché boursier a entamé le lendemain une baisse importante et prolongée qui a duré jusqu'au 4 avril (-8%). Même la publication, durant cette période, par les sociétés cotées de bénéfices 2010 en hausse de 9% et conformes aux prévisions n'a pas pu limiter la baisse.
L'attentisme a par la suite gagné les investisseurs et s'est traduit par une quasi-stabilité des indices qui a duré jusqu'à début juin, sur fond de volumes très faibles. Puis le marché a repris sa tendance baissière qui se prolonge jusqu'à présent, une tendance que le discours royal du 17 juin, annonçant l'arrivée du projet de la nouvelle Constitution, n'a pas non plus réussi à atténuer, ni même l'annonce, le 4 juillet, des résultats positifs du référendum.
Par contre, les annonces négatives, elles, avaient un impact visible et important sur le marché boursier, et ce, qu'elles soient du Maroc ou d'ailleurs. En effet, la chute du pouvoir tunisien le 14 janvier a été l'élément déclencheur de la baisse actuelle, et le début des affrontements entre les civils et les forces de l'ordre en Egypte, le 25 janvier, ont accentué la tendance. Après une légère et courte reprise, l'annonce début février par le mouvement du 20 Février de l'organisation de marches de protestation a fait chuter le marché à nouveau. Une décrue qui s'est poursuivie avec les incertitudes liées au contenu et aux effets de la nouvelle Constitution annoncée en mars.
L'attentat de Marrakech a coûté 4 points de baisse en Bourse
Enfin, la phase de quasi-stabilité qu'a connue le marché entre avril et juin a, elle, été interrompue le 28 avril par l'attentat terroriste perpétré à Marrakech. Cet incident a coûté au marché 4,2 points de baisse les 28 et 29 du mois. Certes, le Masi a fini par éponger cette perte après quelques séances, mais la chute a poussé l'indice vers un plus bas de 11 500 points, ce qui a techniquement ouvert le champ à une baisse plus importante. D'ailleurs, le Masi a replongé début juin et le seuil des 11 500 points a été atteint à nouveau et même franchi à la baisse le 11 juillet.
Ainsi, après un premier semestre 2011 parmi les plus mouvementés de l'histoire de la Bourse, le marché est à près de 10% de baisse, soit la variation que prévoyaient les analystes pour toute l'année. Cela dit, si la tendance a impacté le cours de la majorité des valeurs cotées (59 titres sur les 75 de la cote ont reculé), certaines actions ont pu tirer leur épingle du jeu, voire progresser de manière intéressante. C'est le cas par exemple des valeurs minières, avec SMI qui affiche une performance de près de 50%, Managem qui a gagné 32% et CMT qui a évolué de 7,3%. Une dizaine de titres a pour sa part résisté à la tendance en maintenant son cours à un niveau proche de celui de fin 2010, comme la Samir (+2,4%), Afriquia Gaz (+1,9%) et Cosumar (-1,5%). Quant aux valeurs qui ont le plus tiré le marché vers le bas, elles affichent de fortes baisses, à l'instar de BMCE Bank
(-23%), CGI (-28%), Lafarge (-19%) et Sonasid (-14%).
L'attentisme se poursuivra au moins jusqu'en septembre
Pour ce qui est de l'évolution du marché boursier au cours du second semestre de l'année, les professionnels manquent globalement de visibilité. Le marché réagira-t-il favorablement si les sociétés cotées publient des résultats semestriels satisfaisants en septembre ? L'élection du prochain gouvernement permettra-t-elle de redonner confiance aux investisseurs et à renverser la tendance actuelle ? Ou alors faudra-t-il attendre 2012 et voir comment sera la situation économique et géopolitique à l'échelle mondiale avant de parler de reprise ? Ce sont les questions que se posent les analystes sans pouvoir apporter de réponses.
Il faut croire toutefois que le risque de voir les investisseurs négliger les résultats semestriels des sociétés cotées en septembre est important, au vu de leur comportement en mars dernier au moment de la publication des résultats annuels qui donnent pourtant lieu à la distribution de dividende.
Pour ce qui est des élections législatives, l'événement est certes de taille, mais il se peut qu'il n'ait aucun impact positif sur le marché boursier, à l'instar du référendum pour la nouvelle Constitution, car rien de concret n'aura changé à cette date sur le plan économique et financier.
Par ailleurs, il faut savoir que le contexte économique mondial continuera de peser sur le moral des investisseurs, compte tenu de l'aggravation de la crise des dettes publiques qui plombe quasiment toutes les Bourse mondiales. La prochaine cession par Sni aux institutionnels et au grand public de 35% supplémentaires du capital de Lesieur Cristal pourrait aider à redynamiser le marché, mais personne ne sait vraiment quel serait l'ampleur de l'effet de cette opération sur le marché. En tout cas, pour les analystes, l'attentisme et la morosité se poursuivront au moins jusqu'en septembre, compte tenu des vacances d'été et de l'avènement de Ramadan.


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