Il y a 40 ans, la Société chérifienne de matériel industriel et ferroviaire fournit 11 wagons plats, 11 wagons et 22 bogies pour le Gabon. Elle n'est pas la première à avoir misé sur le conteneur. Suivez La Vie éco sur Telegram Nous avons appris récemment les succès remportés par certains de ses membres industriels à l'exportation, tels que la Compagnie générale d'électricité (CGE) Maroc qui réalise un important contrat de fourniture de matériel électrique, Wonder Maroc qui exporte des piles et la Société de fabrication radioélectrique marocaine (SFRM) dans le domaine des composants électroniques. C'est aujourd'hui la Société chérifienne de matériel industriel et ferroviaire (SCIF) qui donne le ton à ces interventions à l'exportation. Elle entame l'expédition du matériel ferroviaire rentrant dans le cadre d'un contrat conclu avec l'Office du chemin de fer transgabonais (OCTRA) pour la fourniture de 22 wagons de diverses sortes pour un montant d'environ 12 millions de dirhams : 11 wagons plats pour le transport des grumes de bois. 1wagon-citerne pour le transport de carburants et 22 bogies entièrement fabriqués par la SCIF ont embarqué du port de Casablanca le 14 novembre 1983 à bord d'un navire à destination du port d'Owendo Libreville au Gabon. Le complément de la commande constitué par 10 wagons couverts équipés pour les besoins des services extérieurs de l'OCTRA : wagons-ateliers pour chantiers extérieurs, wagons de secours, wagons-dortoirs des équipes de travail et d'encadrement des chantiers et Fourgon-postal, sont en cours de réalisation dans les ateliers de la SCIF pour être expédiés au départ du port de Casablanca à destination de Libreville entre février et juin 1984. Il faut rappeler à cette occasion que la SCIF n'est pas à sa première expérience à l'exportation, après avoir déjà réalisé, au-delà de la satisfaction des besoins nationaux, plusieurs opérations à l'exportation au cours des 15 dernières années. On peut ne citer que l'exportation soutenue des bouteilles de gaz domestique aussi bien sur la Tunisie que sur certains pays africains et européens à une échelle plus modeste. Comme elle a exporté des wagons sur le Sénégal, des bennes en aluminium sur la Chine, etc. Il est intéressant de saisir l'occasion de l'opération en cours pour décrire certains aspects et mécanismes à l'exportation. Des améliorations souhaitables La réalisation du contrat par la SCIF au profit de l'OCTRA s'est effectuée en collaboration avec le groupe français Fauvet Girel qui a fourni à la SCIF les matières premières. les essieux et les équipements de frein non fabriqués au Maroc, comme il a fourni les plans d'adaptation sur les wagons plats de l'attelage automatique et des bogies T 25 G moulés du type américain. Ce type de bogies circule sur certains réseaux arabes et africains contrairement aux bogies type Y 25 et Y 27 fabriqués suivant la norme UIC. (Union internationale des chemins de fer), que construit entièrement la SCIF et qui équipent les réseaux maghrébins et, maintenant, en partie, le Gabon. Grâce à cette dernière acquisition. la SCIF a élargi ses possibilités d'interventions aux marchés arabes et africains ou tout autre pays dans le domaine ferroviaire (…). Dans un domaine lié, la SCIF se lance dans la mise en place d'un nouveau créneau de produits ferroviaires avec le démarrage de la fabrication au Maroc, aussi bien en ses usines que par la participation d'un important tissu industriel de sous-traitants locaux des voitures ferroviaires. Le lancement de cette activité qui comporte une valorisation marocaine aussi importante que celle obtenue jusqu'à présent dans la construction des wagons et des bogies s'est avéré possible grâce à un accord de transfert de technologie signé entre la SCIF et un constructeur spécialisé de renommée internationale, son partenaire la Société De Dietrich et Cie qui réalise, entre autres, en France et pour les marchés à l'exportation, les TGV et trains CORAIL. Il faut signaler que par la même occasion et grâce à cet accord, la SCIF a soumissionné récemment, conjointement avec son partenaire De Dietrich, à la fabrication à 50 % d'un marché à l'exportation pour la fabrication de 20 voitures ferroviaires et pour un montant d'environ 40 MDH. Sur le plan compétition internationale, on peut dire que la production du matériel ferroviaire roulant s'effectue au Maroc dans des conditions de prix de niveau international, aussi bien à travers la SCIF qu'à travers ses sous-traitants locaux (…).