Les craintes injustifiées, nées d'une période courte de “ traversée du désert ”, provoquée par une conjoncture économique défavorable et un effondrement des marchés de livraisons de matériel ferroviaire, sont aujourd'hui, totalement dissipées. Grâce au partenariat win win mis en œuvre entre deux opérateurs majeurs du développement socioéconomique et parmi les tous premiers investisseurs public et privé, en l'occurrence l'ONCF et le Groupe Chaâbi. Concrétisant, dès cette semaine, les premiers fruits du contrat de fourniture de matériel de transport de phosphate. Ce partenariat public-privé, en recentrant la SCIF (Société Chérifienne de Matériel Industriel et Ferroviaire) sur sa vocation de base et en renforçant ses capacités, en revalorisant ses cœurs de métiers de l'ingénierie ferroviaire nationale, a permis de redynamiser la relance de l'industrie du chemin de fer au Maroc, dans le cadre du projet de construction de 340 wagons à trémies, pour le transport de phosphate, fabriqués selon les technologies modernes des matériaux d'alliage en aluminium. Il était temps et la volonté y est des deux côtés, si bien que la production industrielle de matériel ferroviaire, s'est concrétisée par l'achèvement de la première série de Wagons à trémies, pour le transport de phosphate, dont le prototype Taoos-f 0692 001 a été présenté à la presse nationale, le mardi 29 mai 2007, à l'occasion d'une visite guidée dans les ateliers ferroviaires de la SCIF, située à Aïn Sebaâ-Casablanca, en présence du ministre de l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab, du Directeur Général de l'ONCF, Mohamed Rabie Khlie et d'un important staff de la SCIF. Créée en 1946, la société de Aïn Sebaâ s'est vite imposée comme leader national et continental, dans le créneau de la fabrication des biens d'équipement destinés aux grands projets d'infrastructures aéroportuaires, routiers, ferroviaires, ainsi que des prestations aux autres entreprises en matière de manutention, de construction de réservoirs pour le stockage de gaz et de liquides, dont les produits pétroliers. Mais la vocation première de la SCIF, a toujours été la construction de matériel ferroviaire qui intéressait, à partir de 1956, la fabrication des premiers wagons en aluminium à 3 essieux, dont 2000 unités-véhicules ont été fournis au réseau national pour l'acheminement de phosphate. Les ambitions de la SCIF se sont affirmées à partir de 1974, avec la mise en œuvre d'un plan de développement à long terme, visant le triplement de ses capacités productives sur une décennie. “ Ce tournant s'explique par la nécessité d'orienter les activités de la SCIF vers des produits complets en optimisant le taux d'intégration et en améliorant la valeur ajoutée industrielle tout en recherchant des créneaux d'avenir qui rentrent dans les grands axes du développement du Royaume ”, expliquent les responsables cheminots. Ces évolutions marquantes ont permis à des ressources humaines hautement qualifiées, de se positionner dans la concurrence et la sous-traitance internationale. En 1983, la SCIF s'engage dans la technologie de fabrication des voitures ferroviaires sanctionnée par la livraison, fin 88, de 78 unités-véhicules pour les passagers. Une seconde commande de 80 voitures climatisées, est lancée dès 1990, avec un meilleur taux d'intégration. En 1989, la SCIF s'engage dans la coproduction de locomotives de ligne et des bogies à grande vitesse, affectés aux convois de voyageurs. Le marché en question intéressait la livraison de 18 locomotives Série E 1300 avec une capacité de production annuelle de 11 machines électriques de traction des rames. La SCIF avait, alors, une capacité de fabrication de 300 wagons et bogies et de 25 voitures par an, ainsi que des appareils de voie, pylônes et portiques pour caténaires. Les produits destinés au rail sont garantis en termes de conformité internationale aux normes UIC (Union internationale des chemins de fer). Au plan de la croissance externe, la société filiale de l'ONCF, a exporté du matériel ferroviaire, notamment des wagons à trémies commandés, dans les années 60 et 70, par le chemin de fer gabonais (OCTRA). Ce qui en fait une industrie à dimension régionale et continentale. Partenariat public-privé durable En 2003, le Groupe Chaâbi est entré dans le capital de la SCIF, avant d'en devenir l'actionnaire majoritaire en 2006 pour entamer, avec son partenaire stratégique l'ONCF, une nouvelle ère caractérisée par la relance des industries ferroviaires dans le Royaume. Les objectifs fixés à une collaboration dynamique et fructueuse se traduisent, déjà, par des actions salutaires de renforcement de la qualité de l'encadrement de la société et de son ingénierie marocaine, la diversification de ses activités de production et de services et l'amélioration de la productivité technique et technologique des usines de la SCIF. En témoignent les marchés remportés avec le Groupe OCP, premier client national du rail, portant sur la réalisation partielle d'une unité de production d'acide sulfurique à Jorf Lasfar et la construction de matériels de production pour les unités OCP de Safi. Cette nouvelle dynamique partenariale a permis de relancer de manière très satisfaisante, l'activité de la société qui a commencé à renouer avec des résultats bénéficiaires et les perspectives 2007, annonce un chiffre d'affaires probable en très forte croissance. L'effectif des ressources humaines connaît, aussi, une évolution remarquée avec une augmentation importante pour atteindre 340 collaborateurs, en suivant une logique croissante en créations d'opportunités d'emplois. Ce partenariat public-privé durable est chargé de réalisations augurant de la relance conséquente de l'industrialisation du chemin de fer dans le Royaume, qui est concrétisée, dans son premier produit, par la fourniture au réseau national de 340 wagons trémies, entièrement fabriqués sur la technologie moderne conçue par l'ingénierie marocaine d'alliage en aluminium. Le mérite de la SCIF, à l'ère du partenariat Groupe Chaâbi-ONCF, est d'avoir su faire prévaloir le leadership de la société chérifienne des industries ferroviaires, renouant avec sa vocation historique et ses métiers de base, qui a remporté le marché face à des concurrents internationaux huppés d'Espagne, de Belgique et d'Allemagne. Le premier prototype de ce “ Wagon Alu ” baptisé Taoos-f 0692 001, a été à la presse nationale, le mardi 29 mai 2007 et la cadence de livraison de ce matériel remorqué de transport ferroviaire, est de 20 unités par mois.