, Vendredi 3 décembre à 22h10 sur Arte. Il est le seul à avoir poussé Israël hors d'un pays arabe. Et pourtant le Hezbollah ne gouverne pas le Liban et se définit tout simplement comme un mouvement de résistance. Le mystère Hezbollah, le documentaire réalisé par le grand reporter Jean-François Boyer et l'écrivain Alain Gresh, essaie de lever le voile sur ce que plusieurs acteurs politiques du Liban et d'ailleurs qualifient d'«Etat dans un Etat». Alors que les Etats-Unis placent le «parti de Dieu» sur la liste des organisations terroristes et qualifient Hassan Nasrallah de dangereux fondamentaliste, le mouvement chiite et son leader n'ont jamais été aussi populaires dans le monde arabe, y compris dans les contrées sunnites. C'est que les combattants du mouvement ont résisté, sans férir, aux vagues successives de l'aviation et des blindés de l'armée israélienne lors de cette fameuse guerre de l'été 2006. Le mystère Hezbollah revisite l'histoire de cette coalition de plusieurs groupes chiites, qui a d'abord choisi de vivre dans l'ombre, avant de commencer à participer dans le processus électoral à partir de 1992. Et de former, à partir de 2007, un groupe parlementaire fort de plusieurs élus. En parallèle, grâce à ses connivences avec la Syrie et l'Iran, le Hezbollah dispose d'une armée, plus forte que l'armée libanaise, puisqu'elle a été capable de faire face à l'armée israélienne. Les journalistes français sont partis au Liban, notamment à la banlieue sud de Beyrouth et au Sud du Liban, fiefs de la communauté chiite libanaise, rencontrer les militants du Hezbollah, interviewer son leader et analyser le fonctionnement de cette organisation politico-militaire. Le mystère Hezbollah revient également sur le parcours de Hassan Nasrallah, devenu leader du «parti de Dieu» après l'assassinat d'Abbas Moussaoui en 1992. Des personnalités libanaises, des alliés du Hezbollah à l'image du leader chrétien Michel Aoun comme des adversaires politiques de cette organisation apportent des témoignages d'une importance capitale. Et pour cause, à la veille du verdict de la Cour internationale chargée de juger les responsables de la mort de Rafik Hariri, des informations font état de l'implication du Hezbollah dans cet assassinat. Ce qui place le Liban, encore une fois malheureusement, au bord d'une éventuelle guerre civile. «Le mystère Hezbollah», Vendredi 3 décembre à 22h10 sur Arte