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Les réserves en devises ne couvrent plus que 6 mois et une semaine d'importations
Publié dans La Vie éco le 11 - 10 - 2010

Les rubriques «services» et «transferts courants» continuent de dégager des soldes positifs.
Mais ces excédents sont insuffisants pour couvrir le trou béant de la balance des «biens».
Le compte de capital et d'opérations financières est, lui, excédentaire.
Vu la conjoncture internationale, qui est venue se greffer sur un déficit commercial structurel qu'explique en bonne partie la faible compétitivité des exportations, la situation des comptes extérieurs n'étonne plus ni ne surprend depuis 2007. La dégringolade continue ! Les dernières statistiques de l'Office des changes à fin juin 2010 font état, en effet, d'un déficit du compte courant de la balance des paiements de 24,6 milliards de DH. Au premier trimestre de cette année, le déficit du compte courant se chiffrait déjà à 10,45 milliards de DH.
La maîtrise de la dette extérieure publique a permis de réduire le niveau de déficit de la rubrique «revenus»
Pourtant, les rubriques «services» et «transferts courants» ont réalisé des soldes excédentaires respectivement de 15,9 milliards de DH et 28,4 milliards de DH. Et ceci grâce aux excédents dégagés, dans la rubrique «services», par les postes «voyages» (+ 18,7 milliards de DH), «services de communications» (+2,3 milliards de DH) et «services aux entreprises» (+ 3 milliards de DH), et, dans la rubrique «transferts courants», par le poste «transferts privés», c'est-à-dire les envois des Marocains résidents à l'étranger (+28,1 milliards de DH).
Mais ces excédents restent insuffisants pour combler l'énorme déficit dans les transactions de biens et même dans certains services comme les «services d'assurance» et les «redevances et droits de licence». Ne parlons même pas du déficit de la rubrique «revenus» ! Celle-ci est en effet structurellement déficitaire et c'est pour ainsi dire…normal (!) compte tenu de la forte présence des investissements étrangers au Maroc, qui donnent lieu à des transferts de dividendes ; ce à quoi il faut évidemment ajouter le paiement des intérêts de la dette extérieure publique. Il faut juste signaler, à ce propos, que ce déficit (-2,2 milliards de DH) a été substantiellement réduit par rapport à ses niveaux des années 90 (-11,5 milliards de DH en 1996 par exemple) lorsque la dette extérieure était élevée et les intérêts à payer également.
Autrement dit, c'est la maîtrise de l'endettement extérieur (dette du Trésor et dette garantie), ramené aujourd'hui autour de 20% du PIB, qui a permis de réduire le déficit de cette rubrique, puisque les transferts de dividendes, eux, ont plutôt tendance à augmenter, proportionnellement à la hausse des investissements étrangers (le Maroc, rappelons-le, est le deuxième destinataire des IDE en Afrique).
Pour autant, les mauvaises performances de certains postes de la rubrique «services» et de la rubrique «revenus» ne sont quasiment rien comparées au trou abyssal de la rubrique des «biens» : – 66,74 milliards de DH sur les six premiers mois de cette année.
Et ce déficit atteint 101,85 milliards à fin août, selon les indicateurs mensuels de l'Office des changes (la balance des paiements, elle, a une périodicité trimestrielle). C'est donc, une fois de plus, à ce niveau que se situe le problème du compte courant et, partant, de la balance des paiements.
Mais, il faut peut-être insister là-dessus, dans la balance des paiements, la partie la plus intéressante, celle qu'observent tous les gouvernements du monde, c'est le compte courant. Car, c'est le solde dégagé par ce compte qui sert, en particulier, à évaluer la compétitivité d'une économie, son besoin ou sa capacité de financement.
Pour simplifier, disons que lorsque ce solde est excédentaire, cela signifie que le pays dégage une épargne qu'il peut utiliser pour financer ses investissements et sa consommation, ou faire des placements à l'étranger. En cas de déficit, en revanche, cela veut dire que le pays s'endette pour assurer le financement de ses besoins (consommation et investissements). Cette «lecture» mérite cependant d'être nuancée : dans certains cas, le déficit du compte courant peut être considéré comme…normal, du moins inévitable, pour un pays qui doit importer des ressources (biens et services) pour son développement. Inversement, un solde positif peut n'être (c'est rare, mais ça existe !) qu'une simple épargne résultant d'une stagnation de l'investissement et de la consommation, c'est-à-dire pratiquement d'une récession. Au Maroc, on est plutôt dans la première hypothèse.
Le poste «IDE» en déficit de 8 milliards de DH, celui des «prêts» positifs de 7,4 milliards
Le compte de capital et d'opérations financières, lui, est excédentaire, de manière quasi structurelle. A fin juin 2010, le solde est positif de 22,45 milliards de DH. Généralement, un solde excédentaire de ce compte n'est pas toujours bon signe, car cet excédent peut provenir d'un endettement ou des investissements étrangers. Et dans les deux cas, il faudra, à un moment donné, rembourser les dettes, payer des intérêts et servir des dividendes.
Cette fois, cependant, l'excédent ne provient pas des investissements directs étrangers (pour cause de la crise). Ce poste a au contraire dégagé un déficit de près de 8 milliards de DH (7,9 milliards exactement). Idem pour les investissements de portefeuilles : – 98,4 millions de DH. Les prêts et les crédits commerciaux, en revanche, ont dégagé des excédents respectivement de 7,4 milliards de DH et de 3,13 milliards de DH.
Même si, comme indiqué plus haut, un surcroît d'investissement étranger est synonyme d'augmentation des engagements du pays vers l'extérieur, la baisse de ces investissements aboutit aussi à un repli des avoirs de réserves, comme c'est le cas au Maroc ces derniers temps (voir graphe). Ce qui, en l'absence de recettes suffisamment élevées provenant des exportations de biens et services, donc d'une forte compétitivité de l'économie, pousse à s'endetter. C'est le sens de l'emprunt de 1 milliard d'euros que vient de lever le Trésor sur le marché international. Il faut bien que la machine (de l'investissement notamment) continue de tourner, gage de la croissance économique.


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