Sur plusieurs plateaux de télévision, les sourires narquois de la plupart des animateurs français, et les phrases assassines de certains invités sont en parfait décalage avec une actualité «endeuillée». Il y a des médias dans l'Hexagone, les haies du Quai d'Orsay surtout, pour qui toute opportunité est bonne à exploiter pour fomenter une polémique et faire du mal au Royaume du Maroc. Le poignarder dans le dos, lâchement, pour tout dire. Même quand il s'agit d'une catastrophe humanitaire. Un grand deuil. Des citoyens ensevelis vivants sous les décombres, des gens qui ont perdu leurs familles entières, des douars rasés, des routes détruites rendant l'accès aux lieux touchés quasi impossible... Bien entendu les Marocains, tous les Marocains, se sont mobilisés pour venir en aide aux leurs. Etat, société civile, ONG, particuliers, etc. se sont tournés vers la région sinistrée. Plusieurs pays ont proposé leur aide. Ce ne sont pas moins de 70 pays de par le monde à l'avoir fait jusque-là. Le Maroc, qui a déjà déployé tous les moyens à sa disposition, ne boudera jamais l'aide internationale. Or, sur plusieurs plateaux de télévision, les sourires narquois de la plupart des animateurs français, et les phrases assassines de certains invités sont en parfait décalage avec une actualité «endeuillée». Tout cela parce que le Maroc n'a pas donné de feu vert aux aides françaises officielles. Et ça claironne sur les plateaux : «Pourquoi l'Espagne et le Royaume-Uni et pas Nous»? Effectivement, le Maroc a déjà ouvert la voie aux équipes d'aide espagnole, qatarie, émiratie et britannique pour participer aux opérations de sauvetage en attendant. Les choses se font selon ce que les autorités marocaines, bien souveraines, y compris dans leur catastrophe, décident. Il y a des difficultés d'accès et en fonction de la situation, les Marocains savent de quoi on a besoin en urgence et en priorité. Et ça jacasse chez des confrères des lumières et des droits de l'Homme, nostalgiques des années 1990 qui osent même poser la question : «Est-ce que le Maroc pourra s'en sortir sans la France ?!». Ce ne serait pas exagéré de demander inversement si la France «survivrait» sans le Maroc! L'épisode de la Covid-19 a bien montré et changé des choses. Alors on s'acharne sournoisement sur les responsables marocains, et les médias militants s'y mettent à fond pour dire indirectement que les Marocains préfèrent laisser «crever» leurs concitoyens plutôt que d'accepter l'aide de la France... Et on ne parle pas de la Une de la honte de «Libération». Les journalistes marocains, tout comme le citoyen lambda, trouvent que c'est très bas, que cette attitude inspire le mépris, qu'elle est sans dignité, sans courage et sans loyauté. Aucune nation digne, se disant libre et fraternelle, ne dicte la conduite à suivre à un pays souverain, et «ami» de surcroît. Pourtant, sur le plan officiel, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, appelle à ne pas créer de «mauvaise polémique» autour de l'aide éventuelle de la France au Maroc après le séisme dévastateur. «Le Maroc n'a refusé aucune aide, aucune proposition. Ce n'est pas comme ça qu'il faut présenter les choses», a-t-elle déclaré, martelant que «le Maroc est souverain». Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué lundi dernier que, si la France se tient prête à apporter son aide, «le Maroc a une grande protection civile et est capable de répondre à ce genre de difficultés tout seul». Donc on peut dire que si le mépris fonctionne par le silence et l'évitement du conflit, l'arrogance est un étalage. Elle se répand, déborde de part en part. Et c'est très mauvais pour la santé des relations dites «amicales».