Nasser Bourita demande à son homologue ivoirien le secret de la victoire de son équipe en Coupe d'Afrique, et la réponse fut remarquable et grandiose    La SHBM de l'UM6P organise la 4e édition du Internship Networking Forum    Incendie d'une ONG pro-Polisario : Un Britannique inculpé    Les Marocains en tête des étrangers affiliés à la sécurité sociale en Espagne en 2024    Le Maroc accueille l'accord de cessez-le-feu à Gaza et souligne la nécessité d'un engagement en faveur de la paix    Nouveau revers pour l'Algérie: l'Association des clubs africains choisit le Maroc    Botola : Victoire du COD Meknès face au Moghreb de Tétouan    Le temps qu'il fera ce samedi 18 janvier 2025    Un concert exceptionnel à Rabat inaugure les célébrations du Nouvel An chinois 2025    Le journalisme et la langue Amazighe : Entre soutien et défis    Allemagne : Le Maroc inaugure son pavillon à la Semaine verte internationale de Berlin    La sortie ratée du parti séparatiste rifain dans l'attaque de l'ONG danoise pro-Polisario    Code de la famille : Le gouvernement constituera une commission pour la réforme [vidéo]    Fitch : Les banques marocaines sur la bonne voie de croissance et de rentabilité pour 2025-2026    Caroline du Nord : Arrestation pour tentative de voyage au Maroc et rallier Daech    Intelcia, premier outsourceur certifié « Top Employer » en 2025    le Maroc, sous la direction du roi Mohammed VI, renforce la stabilité et le développement des pays du Sahel par des initiatives stratégiques et des projets de développement d'envergure    Réouverture des douanes commerciales : un premier pas vers la normalisation    Sahara: Le Libéria réitère son soutien à la souveraineté du Maroc et salue le leadership africain du Roi Mohammed VI    M. Loudyi reçoit la ministre d'Etat capverdienne chargée de la Défense nationale    Un Espagnol capturé dans le sud algérien par le groupe terroriste Etat islamique dans le Grand Sahara, dirigé par d'anciens responsables du Polisario    Le Maroc accueille favorablement l'accord sur le cessez-le-feu à Gaza    La Caisse Marocaine des Retraites met en œuvre les nouvelles mesures relatives à l'impôt sur le revenu    Culture : Bensaid rencontre ses homologues arabes    Émirats arabes unis : Al-Wasl officialise l'arrivée d'Anas Zniti    Grèce : Hamza Mendyl rejoint les rangs de l'Aris Salonique    Les banques marocaines affichent des perspectives solides pour 2025/26    Oncorad Group célèbre ses 25 ans d'activités dans le secteur de la santé    Assurances : des soins itinérants pour les zones enclavées    ESME: une réponse Innovante au Plan de Développement de l'Enseignement    Le gouvernement espagnol alloue plus de 2,6 millions d'euros à la rénovation d'un hôpital à Tanger construit durant la période franquiste    Constructions : entrée en vigueur obligatoire des assurances «risques chantier» et «responsabilité civile décennale»    Hamid Bentahar : "Nous nous inspirons de tous ceux qui nous devancent"    Mohamed Elfane : "Il n'y a pas de vide juridique dans notre secteur"    « Changer l'eau des fleurs »: une adaptation théâtrale à ne pas manquer au Studio des Arts Vivants    La Côte d'Ivoire salue les efforts de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de la paix, de la stabilité et du développement socio-économique en Afrique    #Le_Maroc_En_Premier... Colère populaire face à l'ignorance des efforts du Royaume pour Gaza et la Palestine    À Taourirt, un extrémiste partisan de l'organisation terroriste Etat islamique interpellé    Challenge N°953 : Du 17 au 23 janvier 2025    Les prévisions du vendredi 17 janvier    BCIJ : un extrémiste partisan de Daech interpellé à Taourirt    Samira Sitaïl : Le prince héritier Moulay Hassan maîtrise la langue amazighe    Bensaid s'entretient à Rabat avec plusieurs de ses homologues arabes    Baitas : Le gouvernement a lancé plusieurs initiatives pour la consécration du caractère officiel de l'amazigh    Abdelhak Najib distingué par L'Union Internationale des Auteurs Arabes    Jamal Harkass dans le viseur de Hannover 96    Hamza Igamane : La star des Rangers écossais en route pour rejoindre l'équipe nationale marocaine    Des organisations professionnelles dénoncent l'absence de consultations sérieuses sur le secteur de la presse et de l'édition avec le ministère    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



A la recherche de l'épargne longue
Publié dans La Vie éco le 19 - 07 - 2010

Les craintes à court terme nourrissent la volonté de s'assurer une épargne de précaution. Mais les comportements des ménages intègrent également de plus en plus les craintes à long terme : le risque d'être au chômage à un moment donné de la vie et, bien évidemment, le problème de la retraite qui constitue une raison supplémentaire de mettre de l'argent de côté.
L'évolution de l'arbitrage épargne/consommation des ménages fait aujourd'hui l'objet de toutes les attentions. Après avoir favorisé la consommation des ménages, le gouvernement aimerait bien que les Marocains épargnent davantage, pour couvrir les besoins de financement de l'économie nationale et relancer l'investissement. Le Conseil de la monnaie et de l'épargne souhaite que les choix des ménages soient plus favorables à l'épargne, et donc un ralentissement du taux de consommation. Mais l'arbitrage entre épargne et consommation des ménages est d'abord une affaire de pouvoir d'achat et de confiance dans l'avenir. De l'avis des pouvoirs publics, ces dernières années ont été marquées par une «flambée consommatoire». Le recours au crédit à la consommation s'était intensifié, le pourcentage de ménages ayant au moins un crédit de trésorerie a augmenté. Depuis deux ou trois ans, les achats des ménages dans les biens durables ont augmenté vivement. On évoque l'influence du phénomène de «cycle des biens durables». On serait dans une phase haute de ce cycle d'accumulation des biens durables. Notamment pour les automobiles.
La crise est venue interrompre ce cycle. Un ralentissement devrait se produire, les ménages semblent reporter leurs achats depuis plusieurs mois. Les comportements hédonistes qui se sont développés au cours des années passées sont contrebalancés par une plus grande attention à ce que l'on dépense et à la façon de dépenser. Le souci d'être plus vigilant et plus sélectif dans ses achats se diffuse. Passant sans crier gare de cigale à fourmi, le comportement des épargnants mérite d'être examiné. Un certain nombre de contraintes pèsent sur le potentiel d'augmentation de l'épargne: l'effet revenu, la faible progression du pouvoir d'achat et plus encore les anticipations que font les ménages de leurs revenus futurs. L'envie de mettre de l'argent de côté est toujours aussi forte chez les ménages. Cette attitude est très liée à l'incertitude à court et à long terme. Les craintes à court terme nourrissent la volonté de s'assurer une épargne de précaution. Mais les comportements des ménages intègrent également de plus en plus les craintes à long terme : le risque d'être au chômage à un moment donné de la vie et, bien évidemment, le problème de la retraite qui constitue une raison supplémentaire de mettre de l'argent de côté. Il ne s'agit pas d'un retour à une attitude très moraliste faisant de l'épargne un devoir. Nous sommes dans une période où les craintes sont plus fortes que les espoirs.
Or, c'est du rapport entre ces deux termes que dépend pour beaucoup l'arbitrage épargne/consommation. Nombreuses sont les variables qui influent sur le taux d'épargne des ménages, mais la plus significative demeure la progression du pouvoir d'achat. On met également en évidence l'influence de l'âge : les jeunes ont un taux d'épargne négatif (ils ont un recours au crédit), les 40-60 ans épargnent beaucoup, les personnes âgées ralentissent cet effort, mais sans désépargner. Les cycles de vie et la démographie ont donc une influence, mais il ne faut pas privilégier cette seule variable. La population marocaine mûrit plus qu'elle ne vieillit. La tranche d'âge 30-60 ans progresse rapidement, c'est-à-dire celle qui va épargner pour sa retraite. C'est donc un motif de maintien du taux d'épargne. Mais d'un autre côté, l'évolution de l'épargne subit aussi l'influence du creusement des inégalités : ceux qui sont au bas de l'échelle n'épargnent jamais beaucoup, tandis que ceux qui sont au sommet ont vu leur richesse s'accroître. Dans un contexte où les taux d'intérêt réels (hors inflation) étaient très positifs et où les avantages fiscaux s'étaient accrus, cela valait le coup de mettre de l'argent de côté. Depuis, il y a eu une dévalorisation des actifs boursiers par la baisse des cours. Elle a atteint plusieurs centaines de milliards de dirhams. C'est un élément que des catégories de ménages ont appris à appréhender : la valeur de leur patrimoine est moins élevée que les années précédentes, ce qui devrait les inciter à réduire leur effort d'épargne. De plus, la détention d'actions et d'obligations demeure peu diffusée parmi la population. Ceux qui détiennent de gros portefeuilles et enregistrent ces moins-values latentes vont-ils épargner davantage ? En fait, on a beaucoup de mal à expliquer les variations récentes du taux d'épargne par des variables strictement économiques (revenus, inflation, chômage…). Les variables psychosociologiques semblent déterminantes. Aussi, le taux d'épargne des ménages évoluera sans doute peu. Même s'il augmente légèrement, ce sera insuffisant pour relancer fortement l'investissement. On pourrait même dire qu'aujourd'hui, le niveau de l'épargne des ménages, élevé, reste problématique. S'il devait encore monter, cela réduirait l'effet qu'exerce la consommation sur les ménages. C'est donc du côté de l'épargne longue, plus particulièrement l'épargne institutionnelle, celle détenue par les assurances et les caisses de retraite que l'effort doit être fait pour mobiliser les ressources nécessaires à un financement équilibré de la croissance n


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.