L'ouverture des plis pour ce marché estimé à près de 6 milliards de dirhams a été reporté de quelques semaines par l'ONEE. L'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) a lancé en avril dernier un appel d'offres ouvert pour la construction d'une centrale thermique à gaz près du barrage Al Wahda. Initialement prévue le 11 juillet, l'ouverture des plis a été reportée au 5 septembre 2023, annonce l'ONEE dans un additif à l'appel d'offres. Cet additif inclut également la modification de quelques dispositions de l'appel d'offres, ainsi que des réponses aux demandes d'éclaircissements reçues par l'Office. Ces modifications concernent, entre autres, certaines dispositions relatives au chiffre d'affaires des concurrents, ainsi que certaines caractéristiques techniques du projet. On apprend également qu'au début du mois de mai, une visite sur le site a été organisée par l'ONEE en présence de représentants de plusieurs entreprises intéressées par le projet. Pour rappel, d'un montant avoisinant les 6 milliards de dirhams, la centrale d'Al Wahda, qui sera située près du barrage éponyme, sera composée de deux turbines de 450 MW chacune et sera approvisionnée via le Gazoduc Maghreb-Europe. Le projet sera réalisé dans le cadre d'un marché clés en main pour «la conception, l'approvisionnement, la construction, le montage, les essais, la mise en service d'une centrale composée de deux turbines à gaz». Le gaz naturel sera approvisionné via le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) jusqu'à la station M18 sur laquelle se raccordera la bretelle de gaz de la centrale. Cette bretelle de gaz reliant la station M18 à l'entrée des deux turbines, d'une longueur d'environ 400 m, fera partie intégrante du projet. Les turbines à gaz de la nouvelle centrale d'Al Wahda seront de type «dual fuel». Cette configuration permettra à la centrale de fonctionner à la fois avec le gaz naturel comme combustible principal et le gasoil comme combustible de secours. Le recours au combustible de secours n'aura lieu qu'en cas de rupture d'approvisionnement du gaz naturel, pour des considérations de sécurité du réseau national et pour des heures de marche très limitées. A noter que l'additif à l'appel d'offres précise que le gasoil destiné à alimenter les turbines sera stocké dans deux réservoirs de 10.000 m3 chacun. Il faut noter que depuis le lancement de cet appel d'offres, le Maroc a fait des pas importants en matière de gaz. Le 12 juin dernier, la Société financière internationale (IFC) signait un accord avec le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable pour structurer un partenariat public-privé (PPP) historique pour le développement d'une infrastructure gazière durable au Maroc. Plus récemment, le 14 juillet dernier, Shell International Trading Middle East Limited FZE et l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) ont signé un accord de fourniture de GNL de douze ans pour 0,5 milliard de mètres cubes par an. «Cet accord nous permettra de répondre à une partie de nos besoins et de garantir l'approvisionnement en gaz naturel de nos centrales», avait déclaré à cette occasion Abderrahim El Hafidi, DG de l'ONEE.